192 - RIEN DE RIEN !

Rien !

Il ne se passe plus rien !

C'est la totale vacuité, le vide !

Depuis la fausse mort de Martin Bouygues, l'AFP reste silencieuse, l'agence Reuters n'annonce plus aucune nouvelle, bonne ou mauvaise, ou même sans intérêt, plus la moindre info qui vaille la peine d'une publication, pas le moindre fait divers ne vient défrayer la chronique, aucune anecdote croustillante sur la vie privée des pipoles et des stars à se coller sous les ratiches, rien, vous dis-je ! Même le printemps tardif et la marée du siècle restent sans écho...

Dans ces conditions, comment remplir le rôle de chroniqueur bénévole qui m'est dévolu sur ce blog ?

Si encore y'avait des élections, je dis pas ! Allez, même au niveau départemental, un truc complètement insignifiant... Mais non, rien !

Ou je sais pas moi, (je dis n'importe quoi !) un avion qui se crashe avec un co-pilote allemand bipolaire maniaco-dépressif à tendances suicidaires kamikaze, 150 personnes qui hurlent de terreur avant de s'éparpiller l'ADN façon puzzle à flanc de montagne, là, ça aurait de la gueule, ou encore deux hélicos bourrés de vieilles gloires hexagonales qui se percutent en Amérique latine, que sais-je, des touristes dégommés à la kalash en Afrique du nord... Enfin, bref, de l'info quoi !

Ben non ! Rien de tout ça... Déprimant !

J'ai un peu hésité à vous ressortir le marronnier de l'heure d'été, ce truc absurde qui nous prouve chaque année que nous ne vivons pas véritablement dans une démocratie, puisqu'on nous l'impose en dépit de tout, mais non !

Je vais juste vous glisser un petit mot à propos de monoculture intensive d'algues, pas très loin d'ici, à l'embouchure du Belon et de l'Aven... L'Aven, célèbre grâce aux barbouilleurs impressionnistes, et le Belon, de Cavaillon, le seul le vrai l'unique le bon. Oui, on dit l'embouchure d'une rivière à l'endroit où elle débouche en fait, j'y peux rien, c'est comme ça, et là, c'est du côté de Port Manech. Des algues, donc, mais aussi des huîtres et des moules, pour faire bonne mesure.

Une concession du domaine public à des boîtes privées (air connu...) sur 225 hectares, à 1km de la côte, 2250 blocs de béton coulés, 7500 bouées.

Comme il s'agit de monoculture, y va falloir traiter, avec sans doute un genre de rounedeup waterproof, et vous pensez bien que ce produit, quoique « parfaitement inoffensif » selon le fabricant-distributeur, ne va pas s'auto-dissoudre gentiment dès qu'il aura dépassé la zone prescrite...

Mais pourquoi cultiver des algues, me demanderez-vous, intrigués ?

Eh bien, voilà la réponse...

alguespoules

 

Alors, faut-il se réjouir de cette formidable perspective de développement économique local, comme le préconise le légramme ? Ou faut-il s'inquiéter une fois de plus des souillures chimiques et des montagnes de coquilles vides et d'algues arrachées par les tempêtes qui viendront immanquablement s'échouer sur les côtes ?

Non-non-non-non, j'ai pas d'avis, je ne fais pas de politique ! Vous ne tirerez rien de moi à propos du pseudo-social-traître qui a été élu à la rente présidentielle sur la base de fausses promesses, pas le moindre commentaire sur les écolo-arrivistes assoiffés de ministères, rien du tout sur le retour en politique du nabot maffieux hongrois, pas un mot non plus sur les haineux lepéniens.

Et même, je souscris à l'abstentionnisme revendiqué de tonton Kergrist et des co-signataires de « Droit de retrait » N° 189, car comme le disais Desproges « Ne pas voter est un devoir civique », une phrase lourde de sens que complète admirablement cette maxime de la fédération anarchiste « Si les élections pouvaient changer la vie, elles seraient interdites ».

Knoppy