...à périodicité très variable, ouverte le 23 février de l'an de grâces (matinée) 2014...

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sphinx

PRÉ EN BULLE
Cette page n'est subventionnée par aucune collectivité territoriale,
car nous détestons la littérature de faussaires à la main d'organismes bidons ( Offices, fausses assos, EPCC...), instrumentalisés en sous main par des élus.
Quand, par le passé, les gouvernants, ou leurs porte-plumes serviles, se sont occupés de régenter art ou littérature, on a aussitôt
pu constater la régression mentale.


(avec la complicité de Léonor Fini, ici à droite)

Le mot "Bretagne" de ce titre n'implique aucune allégeance à un quelconque communautarisme, autonomisme ou indépendantisme. Il situe juste le lieu de la culture (et parfois de la langue) d'où nous écrivons. Notre regard essaie de porter plus loin que les Régions, les États, les continents... ou les galaxies, car nos territoires sont avant tout imaginés.

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On n'est pas à un jour près, ni à un mois.
On prend le temps, avant d'écrire, de tourner 7 fois la plume dans l'encrier des sentiments. On amène ses crayons de couleur, on s'écoute, o
n se cause et on se contredit courtoisement. Pour vos plaidoyers en faveurs du Front National, du pâté Hénaff, de la Légion étrangère, de l'Institut de Locarn, ou de l'agriculture productiviste, adressez plutôt vos textes à Minute ou à La France Agricole.

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12/03/2014 avec 2 suites + 2 commentaires le 15/03/2014

 

GreschnyDans la démarche qualité, traditionnellement, pour la grande élimination, l'extermination, ou la grande sélection, tu appelles ça, comme tu voudras, il existe un mode d'emploi. C'est important de le savoir. Le protocole est toujours très facile à comprendre. Il est basique. Primaire. Prévisible. Très con. On mesure dans ces grands moments, les finalités de la notation. La Qualité merdique ne vendant que de l'excellence, quand tout va bien, tu as une bonne note. Si tu es très obéissant. Mais jamais vingt sur vingt, non ! Il te faut une jolie marge de progression. Sinon, tu vas demander une augmentation ! Or, si tu demandes une augmentation, c'est que tu n'as pas de cœur. Tu veux ruiner ta boîte ! La réflexion est surprenante et autant dire inattendue, en effet elle surprend, la première fois, seulement la première fois, après chacun s'y fait, bien entendu. Rien à voir avec les augmentations successives des dirigeants. Rien à voir. Eux, ils sauvent ta boîte. Ils la sauvent la boîte, et ils se sauvent en même temps.

Donc, quand tout va mal dans ta boîte, la direction commence toujours par effectuer une première sélection. Or, pour mettre un peu d'ordre dans la maison, un seul mode d'emploi, avec deux solutions au choix. C'est à dire, deux types de placards. C'est pas compliqué. C'est binaire. Comme en informatique. La démarche qualité, n'a aucune, mais alors, aucune imagination. Elle est réduite à un tableau à deux entrées. Il faut bien le savoir, et le rapporter à la ronde, la qualité c'est pas sorcier, c'est binaire. Donc, aux fins d'extermination, sont désignées d'abord, les grandes gueules, les fortes têtes, habituées à s'exprimer en toute occasion. D'un coup, elles deviennent dangereuses pour la qualité. Si elles voyaient passer des trucs pas calibrés, sûr, elles feraient du foin. Attention !  Faut pas les garder, faut les éliminer en premier, c'est dans la démarche. La procédure est très simple à comprendre, puisqu'elle est binaire. Alors, le protocole classique de la torture légalisée est toujours le même. Il ne présente aucune originalité. Il suffit de l'apprendre, on peut s'y préparer.

Adam et Ève chassés du paradis
(fresque de Nicolas Greschny dans l'église de Chatel-Guyon -63)


La recette est facile à réaliser. Nous sommes des milliers à l'avoir expérimentée. Du côté des salariés, et du côté de la direction. Première étape, convoquer la personne et essayer de l'impressionner. Le faire toujours, avec un air grave et important. Comme au conseil de discipline, à l'école primaire, au collège, au lycée, à la pension ou à l'armée avant. C'est toujours la même chose, depuis la nuit des temps.

Pour une fille, lui demander à l'avenir d'être avant toute chose, plus discrète, et accessoirement si elle résiste, on l'attaquera sur la pertinence des dossiers traités. Elle comprendra que désormais elle devra fermer sa gueule poliment sinon, la porte... Discrète, c'est toujours le terme employé pour une fille. Elle est gentille et si discrète ...

Pour un  garçon, lui demander dorénavant, d'être plus compétent. Donc de la fermer, à l'avenir il la bouclera  sinon...

 Là, ce n'est pas nouveau, à l'école comme au boulot, on connait le truc depuis la maternelle, les filles doivent être discrètes et les garçons compétents.

 Si la personne répond que oui à l'avenir elle sera plus discrète, PLACARD Numéro 1.

Si la personne répond que non c'est un manque de respect total, PLACARD Numéro 2.

Idem pour l'autre con, le compétent ...

On se frotte rarement dans la vie à l'égalité des chances ! Quand on la croise on s'en souvient, évidemment. Là, quelle que soit ta réponse, le placard t'attend. Égalité partout, c'est pas souvent.

- suite au 13/03/2014 :


PLACARD Numéro 1 :

eveLa personne à éliminer est mise en difficulté par rapport au temps
La personne est noyée de boulot
Elle passe sa vie au bureau et en déplacements
Le grand débordement
Elle est submergée
Plus de vacances
Plus de repos
Trop de coups de fils
Trop de dossiers
Trop de mails
Trop
Trop
Trop

Régulièrement, le supérieur exterminateur volontaire, torturant, te passera un coup de fil en disant, comment ? Comment, tu n'as fait que ça aujourd'hui ? ! ! !  Mais tu dors où quoi ? La personne assaillie, réduite à moins que rien, restera bosser la nuit. S'épuisera. Ruminera. Perdra le sommeil. Perdra la notion du temps. Perdra l'estime d'elle-même. Passera aux médicaments. Ses collègues lui diront, attention, tu travailles trop. N'en fais pas tant. C'est pas normal. Mais par perfectionnisme et instinct de survie professionnelle, la personne employée depuis longtemps ou pas, voudra y arriver consciencieusement. Au fond d'elle-même, elle saura, qu'elle n'y arrivera pas. Mais elle essaiera quand même, ce sera plus fort qu'elle. C'est une question d'amour propre, c'est totalement illogique, mais c'est comme ça, et ça rend fou. Donc, ça fonctionne très bien. Très très bien. L'humiliation produit toujours les mêmes dégâts. Et la question du sens n'est jamais débattue dans ce genre de situation. Puisque la situation est absurde. Tout cela n'a pas de sens, en effet. Mais tout cela est admis. C'est donc que tout cela est permis. Et quand arrivera le jour de la notation, le crayon bifurquera sur la gauche, comme sur le compteur de la voiture de fonction. Tout sera prévu. Non, là franchement, tu m'obliges, tu m'obliges à te mettre une sale note. Tes dossiers, c'est n'importe quoi. Tu es trop lent, beaucoup trop lent, on t'a connu autrement avant, si tu as des problèmes dis-le ou mets-toi en arrêt. L'équipe a besoin de personnes dynamiques. Tu es un frein pour toute l'équipe maintenant. UN FREIN.

Pour en finir quatre solutions

1. La personne tombe malade. Arrêt maladie. Longue maladie.
2. La personne se suicide. Enterrement. Le pauvre, il était fragile et des soucis de famille peut être, depuis quelques temps.
3. La personne claque la porte. S'il lui reste des forces, Prud'hommes.
4. La personne a compris. Vite, elle négocie son départ. Mais, c'est pas gagné pour autant.

Photo de gauche : vitrail de l'église de Chatel-Guyon : Ève cueillant une sale note la pomme (détail).

- suite au 13/03/2014 :

PLACARD Numéro 2 :

La personne à éliminer est mise en difficulté par rapport au temps
La personne n'a plus de boulot, plus aucun déplacement
On la dépossède de ses outilscorbu
Consignes de ne plus l'appeler
Le grand dénuement
Le grand isolement
C'est le grand vide
Elle n'existe plus
Les appels sont déviés
Plus un coup de fil
Plus un dossier
Plus un mail
Rien
Rien
Rien

Adam et Ève, dessin de Le Corbusier
La situation est différente. Le grand vide est insupportable. Mais la personne au départ a dit non. Elle a désobéi. Pas bien. Elle a osé dire non, ne me demandez pas d'être à l'avenir plus discrète. Ou alors, dites-moi quand et pourquoi j'ai manqué d'indiscrétion. Elle a dit non. Ne me demandez pas d'être plus compétent. Je le suis. Je suis responsable et connais parfaitement mes dossiers. C'est pour cela qu'on  bosse ensemble depuis vingt ans. Elle a bien eu conscience en répondant NON, qu'on allait la virer. Seulement, la peur ne l'a pas dominée. Elle n'a pas perdu son estime d'elle-même. Mais pour autant, elle est suffoquée, perdue, de constater à quel point nombre de ses collègues, vont accepter sa quarantaine par peur, et  jouer le jeu de la direction. Ici, la peur, c'est la peur de la contamination. C'est effrayant, de n'avoir rien à faire. De savoir que quelqu'un n'a plus rien à faire. D'accepter d'être payé à rien faire, c'est absurde. Absurde. C'est aussi absurde que  d'accepter trop de boulot. Mais c'est plus clair. Pas obéissant. Puni. Plus rien à faire. C'est basique et primaire effectivement. Le jour de la note, on lui dira, tu n'as rien fait depuis des semaines. En plus, tu n'as même pas pété les plombs. C'est donc que tu n'es plus une personne motivée. On ne va plus pouvoir te faire confiance. On ne va pas pouvoir te garder. C'est de ta faute. Tu n'as rien fait tout simplement.

Pour en finir quatre solutions

1. La personne tombe malade. Arrêt maladie. Longue maladie.
2. La personne se suicide. Enterrement. La pauvre, elle était fragile et des soucis de famille depuis quelques temps certainement.
3. La personne claque la porte. S'il lui reste des forces. Prud'hommes.
4. La personne a compris elle négocie son départ. Mais c'est pas gagné pour autant.


Et voilà, rien de bien original ma foi, dans tout cela. La qualité c'est comme ça. Les temps sont cruels pour tous les salariés. Rien de nouveau non plus. Evidemment, dans l'entreprise la torture est admise, oui mais cela ne se dit pas. La souffrance est de mise, et la cruauté, parfaitement tolérée. Et puis surtout, l'absurdité très bien employée et souvent, car l'absurdité est un ressort du fascisme, qui séduit toujours les dominants. C'est une arme si facile à utiliser, qu'elle n'exige pas d'être intelligent, bien au contraire, même si elle requiert un certain talent. C'est un bel instrument de démolition l'absurdité, finalement, c'est l'arme propre, la favorite des autorités. Aucun raisonnement ne tient en face d'elle, c'est pour cela, justement, qu'on lui fait si souvent appel. Et comme l'absurdité rend fou,  c'est pratique. Elle balance les salariés par la fenêtre ou elle les fait se pendre ou bien sauter du pont. Dans le travail comme dans la vie, le bon sens est un luxe aujourd'hui, le bons sens et puis le respect d'autrui, se font de plus en plus rares hélas, c'est déplorable, mais c'est la réalité. Autant le monde du travail vous porte, autant aussi, il vous détruit et peut vous diviser.

Si vous passez un jour par le Sanibroyeur SFA, ne restez pas seul. Faites vous aider. Parlez. Racontez. Prenez le micro si vous pouvez. Prenez bien soin de vous entourer. Gueulez. Manifestez. Tapez des pieds. Serrez-vous les coudes. Exprimez-vous. Ne restez pas les bras croisés. Et donnez un sens à tout cela. Rappelez-vous avant tout, que l'amitié donne accès au bon sens et produit toujours les mêmes effets libérateurs. Et en dehors de votre boîte, n'oubliez pas qu'il y a les syndicats pour vous aider à y voir clair, les prud'hommes, l'inspection du travail, le CHSTT... C'est vrai, il faut encore être en forme pour pouvoir les solliciter, et ça ne marche pas à tous les coups, mais un licenciement n'est jamais dû à la fatalité, alors faut y aller, au moins pour comprendre ce qui vous est arrivé, et le code du travail n'est pas encore enterré. On l'espère.

En tout cas, n'oubliez pas le mode d'emploi.

Qui que vous soyez, il pourra vous servir, quand votre tour viendra.


Régine Mary (ex Sainte Iso)

 

 

UN COMMENTAIRE le 15/03/2014

Régine est du genre plutôt rigolote. Mais elle a dû beaucoup souffrir au travail. Peut-être dans une vie antérieure. C’est sans doute ce qui lui a fait choisir son pseudo de Sainte Iso. Comme isolée, isolation, isolateur, qui caractérise la femme électrique.
J’ai eu plus de vaine (ou de veines ?) qu’elle. 50 ans à faire le métier de comédien et d’écrivain, et pas l’ombre d’un petit chef. Une seule fois malheureux au boulot : un copain, qui donnait dans l’évènementiel, avait cru pouvoir faire avancer la cause antinucléaire en faisant venir le clown atomique à une remise de cartes de retraités CGT de l’EDF. Pas pu placer un gag. J’ai compris ce soir-là ce que les copains artistes appelaient cachetonner. « Faut bien gagner sa croûte ! ».
Très peu pour ma pomme. De mai à mai fait ce qu’il te plait. Soupe aux pissenlits, orties, chiendents  et riz complet nourrissent très bien son homme. Si besoin. Sans doute quelque chose comme la « sobriété heureuse » prônée par Pierre Rabhi.bonheur   Désormais au courant de la démarche qualité par Régine, j’en sais un peu plus sur le régime du travail dans l’entreprise. Je me demande d’ailleurs si cette histoire de normes n’a pas commencé très tôt. Une affaire de calibrage de pommes dans un jardin. D’où mes illustrations d’Adam et Ève, victimes de la punition originelle : « tu gagneras ton pain complet à la sueur de ton frontispice ».


Adam et Ève avant la chute
(fresque de Nicolas Greschny)

Le boulot, c’est avant tout punitif. L’employé modèle, c’est celui qui chaque jour montre à son patron qu’il souffre. Pas de rédemption sans souffrance.
Ils appellent ça la Condition Humaine. Et ils t’écrivent des pages et des pages pour distiller leur amertume, de Claudel à Camus, de Sartre à Kierkegaard en passant par
Groucho Marx ou Heidegger. Pas des rigolos tous ces écrivains d’entreprise ! Va t’étonner ensuite quand l’employé modèle de Leroy-Merlin te fait la tronche en te vendant une clef à molette. Son patron l’observe à la caméra cachée et l’employé a intérêt à bien lui montrer qu’il souffre s’il veut justifier sa paye mensuelle.

« Il y a tellement de choses plus importantes dans la vie que l'argent, mais il faut tellement d'argent pour les acquérir. » (Groucho Marx) « Le bonheur n’a pas de prix »… etc. L’Occident chrétien n’a trouvé que la consommation et la souffrance comme réponse à l’interrogation sur sa destinée. Une souffrance liée à la faute. Une invention du Père Fouettard et de son Fiston, apôtre de la soumission, qui, à coup de Béatitudes évangéliques sur la montagne, punit les méchants (ceux qui sont heureux) et magnifie les bons (ceux qui souffrent).
Une aubaine reprise dare-dare par la plupart des politiques. Promesses d’eau chaude et d’eau froide à tous les étages. Soldes monstres au rayon farces et attrapes. Et bonheur universel pour après-demain. À condition, bien entendu, d’accepter d’en baver un max avant. 

Et si le bonheur était déjà là ? Malgré eux. Dans le pré, cours-y vite, cours-y vite.
« J’ai décidé d’être heureux, parce que c’est bon pour la santé » (François-Marie Arouet, dit Voltaire)
JK
(Heureux ! Comme Fernand Raynaud, qu’on retrouvera bientôt sur cette page.)


LA RÉPONSE de Sainte Iso
15/03/2014

Et bien, non je n'ai pas souffert au travail, car j'ai correspondu
fourmi

pendant 33 ans au profil type de la fourmi  heureuse, et productive
qui travaille dans la joie et retrouve ses copines pour rigoler
chaque matin, en travaillant comme une damnée pour
le salut de mon âme ... et surtout celui de ma direction !
Et payer les traites de ma maison comme chacun fait.
 
Et puis un jour, j'ai été virée en premier, faisant partie des grandes
gueules non formatées !
 
J'aurai plaisir à vous conter si cela vous intéresse, la mort du
Crédit Immobilier de France, un vieux monsieur à l'agonie !
En attendant voici l'éloge de la fourmi heureuse que j'étais :
 
"Il était une fois une Fourmi productive et autonome qui travaillait dans la bonne humeur et surtout très efficacement chez Frelon & Cie.
Le Frelon (enfin, le fils du créateur… "Frelon Junior"), qui est le PDG ambitieux de l’entreprise où travaille notre laborieux insecte, décida qu’il était temps de donner une plus grande ampleur à son activité (un "coup de pied dans la fourmilière"), et il créa sur le champ un poste de manager (la Coccinelle) pour organiser le travail de la fourmi.
La Coccinelle ne pouvait occuper un poste aussi prestigieux et avec autant de responsabilités sans l’aide d’une secrétaire compétente (l’araignée). Elle fut donc embauchée pour l’aider dans la préparation des nombreux projets d’amélioration proposés par ce jeune cadre dynamique.
Suite aux rapports pléthoriques et si pertinents de la Coccinelle, le PDG demanda la simplification de sa tâche de lecture en rédigeant des analyses plus synthétiques. Comble du raffinement, il exigea que l’on mette en place les sacro-saints tableaux de bords que toute entreprise dynamique se devait d’avoir. Tableaux de bords où devraient figurer, en très gros, "les fameux indicateurs d’activité" témoins de la croissance tant attendue…
1er résultat : l’embauche pour cette tâche complexe d’un cafard au poste de contrôleur de gestion.
Étrangement, notre fourmi heureuse commença à perdre en qualité de travail et en productivité. Pire, elle se plaignait. Que disait-elle pour expliquer son absence de résultats ? "J’ai trop de paperasserie et de réunion à faire et pas assez de temps pour travailler." Quelle ingrate !
Le Frelon, PDG au courage et l’intelligence indéniable, n’écouta pas les cris* du triste insecte et créa très logiquement le poste de chef de service (la Cigale) pour superviser, au plus près, la fourmi rétive.
Suite à ces nombreuses embauches, il fallut investir en moyens nouveaux (locaux, véhicules, ordinateur, serveur réseau, etc… ) et surtout bien  les gérer et on assistât à l’avènement tant attendu des services supports,  sans lesquels une entreprise ne peut être moderne : communication, marketing, logistique, RH (?) et qualité évidemment…
Pendant ce temps-là, la fourmi était de moins en moins heureuse et  productive. Les arrêts maladies se succédèrent et son état tant physique que psychique se dégradait à vue d’œil.
Frelon junior, n’étant pas insecte à baisser les pattes, se rendit compte de la dégradation de la rentabilité et eut l’idée de faire appel aux services d’un consultant, M. Hibou (et Émeraude RH alors ?) pour un diagnostic généralisé qui préconisa comme très souvent une réduction drastique des effectifs.
Qui fut la 1ère victime du plan de licenciement ?… La fourmi évidemment !"

Pas de moralité à cette fin tragique que nous sommes des milliers à expérimenter !
Vivez si m'en croyez n'attendez à demain

Ste Iso

avec l'aide de Philippe Escande : (Manuel de survie dans un monde complexe) et de Emeraude-rh

GoriL’imposteur est aujourd’hui dans nos sociétés comme un poisson dans l’eau : faire prévaloir la forme sur le fond, valoriser les moyens plutôt que les fins, se fier à l’apparence et à la réputation  plutôt qu’au travail et à la probité. Préférer l’audience au mérite, opter pour le pragmatisme avantageux plutôt que pour le courage de la vérité, choisir l’opportunisme de l’opinion plutôt que tenir bon sur les valeurs, pratiquer l’art de l’illusion plutôt que de s’émanciper par la pensée critique, s’abandonner aux fausses sécurités des procédures plutôt que de se risquer à l’amour et à la création. Voilà le milieu où prospère l’imposture.

Notre société de la norme, même travestie sous un hédonisme de masse et fardée de publicité tapageuse, fabrique des imposteurs. L'imposteur est un authenthique martyr de notre environnement social, maître de l'opinion, éponge vivante des valeurs de son temps, fétichiste des modes et des formes. L'imposteur vit à crédit, au crédit de l'Autre.

Sœur siamoise du conformisme, l’imposture est parmi nous. Elle emprunte la froide logique des instruments de gestion et de procédure, les combines de papier et les escroqueries des algorithmes, les usurpations de crédits, les expertises mensongères et l’hypocrisie des bons sentiments.

De cette civilisation du faux-semblant, notre démocratie de caméléon est malade, enfermée dans ses normes et propulsée dans l’enfer d’un monde qui tourne à vide. Seules l’ambition de la culture et l’audace de la liberté partagée nous permettrait de créer l’avenir.

Roland Gori

Et demain on passera aux implications concrètes de l'imposture avec Régine Mary

 

Certains esprits réducteurs ou mal intentionnés croiront relever dans les lignes qui suivent un amalgame outrancier entre la noble profession d'éleveur porcin hors-sol et l'idéologie nationale-socialiste du III° Reich.
Ce n'est pas le propos !
Il ne s'agit que d'une amorce de réflexion sur le fait que chaque être humain porte en lui potentiellement le germe du nazisme et que le seule une évolution du degré de notre conscience individuelle et collective sera capable de nous en débarrasser.
C'est pas gagné !
JK

 

Qui était Heinrich Himmler ? L'Histoire avec un grand H le présente comme le bourreau nazi, proche du chancelier Hitler, architecte et maître d'oeuvre de « la solution finale », l'éradication des juifs...
Pourtant, et ceci ne vous aura pas échappé étant donné le récent battage médiatique tambouriné à l'occasion de la publication de son courrier intime, c'était un être humain comme vous et moi (enfin surtout comme vous, passque pour ma part, je me sens de moins en moins solidaire de cette triste et désespérante humanité). Malgré une vie sentimentale en dents de scie, il a toujours été un père aimant et attentionné, soucieux du devenir de ses enfants, fussent-ils illégitimes.

himmitHenri et sa Pupchen


Myope, chétif et malingre, le petit Heinrich rêvait d'être éleveur de cochons industriels. Malheureusement pour lui, l'Allemagne des années 20 était littéralement infestée par un puissant lobby israélite et les débouchés commerciaux de la viande de porc s'en trouvaient extrêmement limités. La mort dans l'âme, il fut donc obligé de se rabattre sur une exploitation avicole, mais sans réelle conviction. Pourtant, il n'abandonna jamais le rêve d'une grande Allemagne épurée de tout tabou gastronomique où les autochtones insouciants et joyeux pourraient enfin se gaver de charcutaille en se tapant sur les cuisses dans de gros éclats de rire et en échangeant des « Prosit » tonitruants. Mais comment faire ? C'est là que sa rencontre avec le Führer s'avéra déterminante. Une idée simple jaillit soudain, telle une évidence : il suffisait dans un premier temps de s'emparer du pouvoir puis de prier poliment les juifs de déménager ! Hélas, ils se heurtèrent à l'incompréhension, voire à l'hostilité de cette catégorie de la population. Notons que toutes ces fariboles de soi-disant antisémitisme ont été brodées postérieurement par des théoriciens du complot, mais au départ, il ne s'agissait que de simple bon sens, couplé avec la proverbiale efficacité organisationnelle germanique et rien de plus, et ce au nom du précepte millénaire : la fin justifie les moyens.
Cet ambitieux dessein n'a toutefois pas été couronné de succès. Incompris, isolé, victime d'une cabale menée par des esprit chagrins et rétrogrades, il finit par se suicider avant de voir son rêve se réaliser.

Mais en tout état de cause, son sacrifice n'aura pas été vain. Non Henri, tu n'es pas mort pour rien ! Ses héritiers spirituels ont massivement pris la relève. De paisible humains, dévoués à leur famille, sympathiques bons vivants, ont eux aussi choisi la voie de l'élevage industriel porcin. Perpétuellement en but aux lazzis, ils doivent néanmoins combattre à leur tour l'obscurantisme et affronter la vindicte et l'opprobre. Heureusement, ils sont maintenant puissamment organisés et maîtrisent parfaitement les outils de la propagande communication moderne. Affiches géantes, spots radiophoniques et télévisuels, pleines pages dans les magazines, leur discours bien rodé est partout ! Même dans le blog centre-Breton « les habits du dimanche », c'est vous dire...
Alors pour conclure, je vous invite à une courte réflexion sur la Conscience Humaine. Je ne parle pas de culture ni d'intelligence, là, mais de Conscience (c'est plus large...). Pour nous les Occidentaux, il est un dogme quasi-indéboulonnable, celui de la suprématie de la race blanche... Il a fallu attendre quinze-cents et des poussières pour s'interroger sur l'existence d'une âme chez les Amérindiens, dix-sept-cents et des brouettes pour envisager que les nègres n'étaient pas des animaux, et même dans les années 30 et 40, il pouvait être admis par une masse amorphe et consentante d'européens même cultivés que les juifs étaient des sous-hommes. Vous voyez où je veux en venir là ? Bon ! Alors dans quelques siècles (ou même plus tôt j'espère...), on aura peut-être enfin compris que les animaux ne sont pas seulement des bêtes de somme, des trophées pour un tableau de chasse, de la matière première ou du « minerai », mais des êtres sensibles et conscients, au même titre que vous et moi ! (Enfin, surtout vous, passque pour ma part, je le suis de moins en moins - sensible et conscient...).

Gilles Knopp

éleveur

dessin de Gilles Knopp

 

 

1/03/2014 avec commentaire au 2/03/2014

Il ne chasse, ni pêche, ni ne joue au foot. Ce sont ses premiers handicaps. Il écrit, fume et dessine, cela peut devenir un atout. À condition de trouver un brave éditeur pour l’aider à confirmer ses talents. Février sur Internet c’est le moment des transferts. Les éditeurs s’échangent à prix d’or leurs joueurs. Ma nouvelle recrue, j’en suis fier. Un revêche qui vous fout le feu aux tribunes. J’ai nommé Maître Knopp, dit Knoppo, Knoppy ou Pok. Je lui laisse les clefs de la maison. S’il vous emmerde trop, appelez-moi : j’ai gardé un double et reviendrai lui tirer les oreilles. JK

En ces ingrates contrées du Kreiz Breizh, chaque jour un peu plus dévastées par les méfaits de l'agriculture productiviste, s'il est une chose qui fonctionne parfaitement, c'est le téléphone arabe.knopp
À peine Jean Kergrist eut-il appris ma disponibilité en tant que rédacteur de chroniques crétines et extrémistes qu'il m'offrit un pont d'or pour que je me joigne à son blog. « Je double tes appointements ! », me fit-il miroiter, dans un élan royal de générosité princière. Certes, je ne suis pas dupe de cette feinte magnanimité, étant donné qu'il savait parfaitement que mon ancien employeur m'avait imposé un mode collaboratif sur la base du volontariat bénévole. C'est donc en toute connaissance de cause que j'ai accepté de travailler maintenant pour deux fois rien au lieu d'une seule...

 Maître Knopp tentant de déstabiliser notre société (photo DCRI)


Mais, me direz-vous, c'est vraiment tomber de Charybde en Scylla ! Quitter un blog concurrent et néanmoins... concurrent, pour être ensuite invité à prosifier dans celui-ci, c'est un peu lâcher la proie pour l'ombre et prendre un gros risque en terme d'audimat et de crédibilité. Sans compter que Jika se traîne une horrible réputation et qu'il n'admet ni ne tolère la moindre contradiction ni même la plus infime amorce de controverse... Certes, il participe à de justes combats, il n'y a qu'à remonter un peu le temps en se baladant sur son blog en scrollant avec la molette de sa souris pour s'en convaincre, mais en mettant partout sa binette en photo ! En fait, ce mec est peut-être un clown, mais il n'a aucun humour ! Je sais de quoi que je cause, c'est moi qui ai rédigé son éloge funèbre, de son vivant !

Quoi qu'il en soit, « Manne mousse gai fer liche les buns » comme disait Nietzsche, que je traduis (pour ceux d'entre vous qui n'auraient pas, comme moi, une parfaite maîtrise de la langue de Goethe) : « Il faut vivre dangereusement » et donc je prends le risque.

rugby C'est aussi l'avantage de la souplesse du télé-travail. On est tranquillou chez soi, dans un environnement propice et familier, pas loin de ses chats et sans chefaillon sur le dos. Le pied !    

à gauche: Maitre Knopp jouant au rugby 

Comme internet a complètement démocratisé l'accès au public pour les obscurs, les médiocres et les sans grade qui, comme moi, ont un avis essentiel sur n'importe quel sujet et l'érigent en vérité incontournable, comme n'importe-qui s'improvise maintenant critique d'art, littéraire, de cinéma et de théâtre, coach à pipole, leader charismatique ou Messie rédempteur, je vois pas pourquoi je me priverais. Non mais ! Après, sur la forme et le fond des débilités radicales que je vais vous soumettre, on aime ou on n'aime pas, mais comme ce blog n'est pas équipé des plus récentes innovations technologiques en matière de forum pour ses lecteurs, je feindrai d'ignorer vos réactions. Et puis surtout, je m'en balance ! Il vous suffit de savoir que je suis par nature et par essence bête, méchant et imperméable à la pitié. Voilà ! Tenez-vous le pour dit...

Gilles Knopp

 

 

 

UN COMMENTAIRE 2/03/2014

Cher Knoppy -je me permets d’utiliser à ton égard ce diminutif familier, même s’il allonge légèrement ton patronyme-,
Je m’en vas -je sais jamais si cette bête prend un s ou pas, je laisse les académiciens arbitrer- te répondre poing par poing.
Je me réjouis d’une allégresse identique à celle qu’éprouverait une sainte nonne un soir de veillée pascale. Si j’étais un curé et que ma soutane était en bronze, t’entendrais même sûrement sonner l’angélus. Ton entrée dans mon saint monastère qui n'est pas dotée de l’eau courante interactive américaine de WordPress et n’a à t’offrir, pour tes commodités, que des toilettes sèches nettoyées vaille que vaille à la main, me comble.

Accueillir à ma table un végétarien ! Il y a encore peu, j’aurais jugé la chose in con grue, tant mes parents, paysans et bretons -comme le beurre- m’avaient conditionné, enfant, aux délices du charnier, bien rempli à l’automne, condition impérative de survie, avec le tas de patates et les barriques de cidre dans le cellier, sans oublier la petite de 40 litres pour le lambig, sur laquelle j’imagine tu ne cracherais pas, à moins que tu ne sois aussi allergique au cri de la pomme qu’on écrase.
Plus tard mes maîtres aimés d’un collège de curés me baptisèrent au pâté Hénaff lors d’un voyage scolaire à Carnac. C’est dire mon conditionnement précoce à la bidoche -surtout de cochon- et mon penchant naturel que j’aurais à te traiter tout go de sale pédé de végétarien.

masqueMais voilà ! Le conditionnement carnassier n’a pas dû trop me coller à l’âme. Aujourd’hui c’est seulement un peu de viande blanche le dimanche et uniquement pour me mettre dans la peau d’Henri IV. Fabrice Nicolino, son livre « Bidoche » sous le bras, est sans doute passé par là. Il te montre comment les Américains s’y sont pris pour coloniser la planète avec leur grand chaudron à boudin dans lequel le sang des animaux, qu’on élève en batterie, se mêle à celui des paysans, qu’on égorge en famille.
Le Hénaff fils (photo de droite) vice-préside aujourd’hui les destinées de l’Institut du Lieu carné (étymologie approximative de Locarn), c’est dire que les fils de curés et leurs enfants de chœur tenant l'encensoir ont de la suite dans les idées et que les Américains, relayés en Bretagne par le club des Trente de Maître Glon, ne sont pas loin d’avoir gagné les cœurs à leur cause bidochine, qui se confond presque toujours -je m'essaie aux nuances- avec celle des gros bidochons.


Mais, si, pour la bonne cause d’un monde moins sanguinolent, tu me persuades de larguer mon dernier petit plaisir carnassier d’une pintade fermière bio, farcie à la mandarine et aux épices, je te dirai : bravo Knoppy ! T’as gagné contre les américains ! Ils pourront se foutre au cul leur nouveau traité GMT (Grand Marché Transatlantique) sur le commerce, destiné à soumettre bientôt tous les pays européens en parachevant notre esclavage à la bidoche.
Ce sera donnant-donnant : si t’arrête de fumer, j’arrête de bidocher.

J’en viens maintenant au deuxio :  ma « binette partout en photo ». On se connaît depuis peu, mais je vois que, tout feignant de bourguignon que tu es, tu as fourni le louable effort d’aller à la cave compulser attentivement mes archives.
Figure-toi que j’ai affiché la première fois ma binette en public sur la grande scène du palais des papes d’Avignon. C’était en 1967. J’espère que ça t’en bouche un coin. J’entrais en fanfare théâtrale -certes dans un tout petit petit rôle- dans une pièce mise en scène par le grand grand Roger Planchon. Y’avait bien pourtant dans l’air, à l’époque, l’idée de se masquer totalement le visage, à l’instar des comédiens du Bread_and_Puppet. Mais causer au public avec un masque intégral sur la tronche, c’est plus casse-gueule qu’un Hollande livrant ses pizzas en scooter au petit matin (voir ton dessin du dessous).
 

Quelques années plus tard, je me suis essayé au demi masque. C’était dans la Paix, d’Aristophane, monté par Marcel Maréchal, à Lyon. Le demi masque permet, certes, de mieux sortir sa voix, mais ça gratouille un max au niveau des joues et du nez.
Quoi encore ? Bien plus tard, pour tenter de me faire comédien plus discret, j’ai aussi essayé les marionnettes. C’était dans « Le fabuleux destin d’Oussama Ben La Poule », en 2002 (ci-dessous)).
Mais fallait les tenir 1h 30 à bout de bras, ces putains de marionnettes. Je me suis vite bousillé les épaules. En plus elles étaient comme toi : impossible de les faire tenir dans un cadre !

oussamaJ’en suis donc revenu au plus basique : sur scène pour faire passer son texte, mieux vaut -surtout pour se faire entendre du public- se résoudre à, finalement, afficher sa binette, plutôt qu’à la cacher, sinon t’es comme un facteur timide qui, par discrétion maladive, choisirait de distribuer son courrier la nuit.
Mais je ne désespère pas creuser un jour une dernière piste : celle de l’homme invisible. Tu m’ouvres même des horizons métaphysiques : l’homme invisible a-t-il une voix ? Peut-être celle qu’entendait Jeanne d’Arc ? Comment dit-on ça en Allemand, Knoppy ?

Autre question hautement philosophique : montrer sa binette partout est-il de nature identique à cultiver son ego ? Je vais poser la question au maire de Glomel, qui s’affiche tous les jours dans le journal, devant l’épareuse, l’abribus, le macadam, les chiottes, le nouveau rond-point… et les prochaines élections... auxquelles, si ça peut te rassurer, je ne suis pas candidat.

 
Enfin (last, but not least), une expérience récente -identique à la tienne- m’a appris que c’est souvent ceux qui s’avancent masqués derrière l’anonymat de leurs saints pseudos qui ont finalement l’ego le plus protubérant. Après deux ans de patience masochiste, de guerre lasse, j’ai quitté ces tordus. Toi, plus vicieux, t’as attendu d’être viré. Le lecteur jugera du plus courageux. De belles joutes en perspective. Littéraires seulement, hélas ! Je te laisse le choix des mots, tout en te donnant à méditer ceux d’Edmond Rostand : « … mon petit, soit satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles, si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles ! » (Cyrano)

Je dois m’arrêter, car ma réponse est plus longue que ton papier. Le rédacteur en chef du site risque de s’en apercevoir et me taper sur la binette pour me faire saigner la couenne. Comme toi, j’ai horreur du sang. Même versé pour la bonne cause. Si tu le juges utile à la survie de la planète, tu pourras toujours lui adresser ton mémoire en réplique. Je m’absente huit jours. Ça te donnera le temps de tourner ta plume.
JK

D'abord, pour se mettre en train, dès qu'il sera podcastable, le billet génial de François Morel, ce matin sur France Inter : Notre Dame des bulldozers

 

 

1-Notre-Dame des Landes : ni travaux, ni expulsions ! Nous serons là !
Communiqué de presse Attac 44  le 27 février 2014

crsAttac 44 et Attac France saluent l'extraordinaire mobilisation paysanne et citoyenne du samedi 22 février à Nantes, avec la présence de plus de 500 tracteurs et de dizaines de milliers de manifestants. Il s'agit de la plus importante manifestation jamais rassemblée contre le projet d'aéroport depuis le début de la lutte.
Attac, en tant qu'association d'éducation populaire tournée vers l'action, se reconnaît pleinement dans la stratégie menée sans faiblesse depuis plus de 10 ans par les paysans, l'Adeca, l'Acipa et la Coordination. La construction du rapport de force contre les bétonneurs y résulte de la mobilisation des citoyens, qui s’appuie sur trois piliers : l'action d'information et d'analyse, renforcée par la construction d'une expertise citoyenne exemplaire ; l'action judiciaire ; l'action politique. Sur le terrain toutes les composantes de la lutte coopèrent dans une résistance acharnée contre les expulsions et les destructions. Fidèle à son engagement altermondialiste, Attac soutient partout la lutte des paysans et des citoyens en défense des terres nourricières, et particulièrement à Notre-Dame-des-Landes.
Ce projet prétend s'imposer dans une extrême violence aux paysans et aux habitants, en dégradant de façon irréversible le cadre de vie et l'environnement. Pour discréditer un mouvement de plus en plus puissant et reconnu, les porteurs du projet et le préfet ont choisi de mettre en scène de nouvelles violences, par le biais de provocations comme l'interdiction du parcours en ville, et par l'orchestration soigneuse de « dérapages » dans la manifestation, occasionnant des blessures graves. Non seulement nous condamnons ces violences, mais nous constatons que bien des questions sur le déroulement de cette manifestation devront recevoir des réponses et nous les exigerons.
Dans son combat pour d'autres mondes, pour la transition écologique et sociale, Attac soutient les auteurs d'actions de désobéissance civile assumées et largement reconnues comme légitimes même si elles peuvent être illégales. Le président de la Région Pays de Loire, J. Auxiette, a demandé hier au président de la République d'ordonner l'expulsion de la ZAD au nom de soi-disant "habitants qui subissent les violences, les vols, le racket orchestrés par les “zadistes” ». Cette nouvelle provocation ne nous intimide pas. En cas de nouvelle tentative de vidage de la zone, nous poursuivrons avec acharnement la résistance sur le terrain, ensemble, dans le respect de nos valeurs. Nous ne serons pas les initiateurs de la violence, bien que prêts à l'affronter.
Ni travaux, ni expulsions. Nous serons là.



2-Les provocations de samedi ont mis en danger les manifestants et affaiblissent la lutte.
Extraits d'un texte d'Hervé  Kempf, paru dans reporterre.net

La manifestation prise en otagepistolet
On ne saurait dire si ce type de proclamation est très utile. Mais dans un contexte où le pouvoir a cédé plusieurs fois face aux manifestations – qu’il s’agisse de l’écotaxe ou de la loi sur la famille -, il serait paradoxal qu’il vienne tenter d’affirmer une autorité vacillante en réoccupant la Zad de Notre Dame des Landes. Il n’en reste pas moins que cette afffirmation violente a fait reculer la lutte auprès de l’opinion publique. Celle-ci est globalement neutre sur ce projet d’aéroport, et plutôt en empathie avec les opposants. Mais les images de pavés lancés par des jeunes gens camouflés et de bataille de rue n’ont certainement pas fait pencher la balance du bon côté. Et d’autant moins que cette violence a un sens politique douteux : autant elle peut avoir un sens quand il s’agit de se défendre face à une invasion policière, autant elle perd de sa force quand elle se projette en provocation.
Elle a de surcroît pris en otage la manifestation. Quand il y a des débordements, c’est généralement dans les fins de rassemblements qu’elles se produisent. Le fait d’avoir lancé les hostilités à l’égard de la police dès 15 h, au milieu de la foule, alors que des familles, des enfants, avançaient calmement et joyeusement, n’a pas seulement gâché la fête et volé le message que le gros des manifestants voulait porter, elle les a mis en danger. C’est inacceptable. Pour autant qu’une vision du monde anarchiste – refusant la hiérarchie, prônant la démocratie directe, célébrant l’autonomie – inspire beaucoup de ceux qui ont préparé et opéré la provocation dangereuse et fautive de samedi, il faut rappeler que la libre volonté de chacun doit s’harmoniser avec l’utilité collective et avec le bien commun. Sinon, elle n’est qu’une forme de narcissime qui ne vaut pas mieux que l’égoïsme capitaliste.
Le mouvement de lutte contre Notre Dame des Landes doit réfléchir et assumer pleinement ses responsabilités : anarchistes, citoyennistes, paysans, écologistes, zadistes, et opposants de tout poil ne gagneront la bataille que s’ils restent unis et évitent une violence stérile. Le but premier n’est pas de déclencher « l’insurrection populaire », mais d’empêcher la réalisation d’un projet absurde et de mettre en œuvre des modes de vie différents, anticapitalistes, écologistes et émancipateurs.

 

3-Assumons le tragique !
La réponse de Fabrice Nicolino à Hervé Kempf
(Extraits de sa lettre ouverte)

Si la cause de Notre-dame-des-Landes apparaît désormais comme sacrée aux yeux de milliers de personnes, c’est aussi et peut-être surtout parce que les zadistes ont su mettre une touche de tragique dans les événements. Oh ! j’entends déjà les ricanements. Du tragique, maintenant. Eh bien, j’assume. L’histoire des hommes est tragique et il arrive - hélas - des moments où l’on est contraint de s’en souvenir. En faisant monter les enjeux, en montrant clairement qu’ils étaient prêts à payer un prix plus élevé que d’habitude, les jeunes de la ZAD ont dessiné les contours d’une lutte véritable. Où l’on prend des risques, où l’on reçoit des coups, où l’on en donne, où bien des choses désagréables peuvent arriver. Dont la prison, au mieux. Sans que personne n’ose le formuler à haute voix, c’est l’odeur de la mort qui explique pour partie la nature de la mobilisation en cours. Que cela se vérifie ou non - j’espère de toutes mes forces que cela ne sera pas le cas -, le pouvoir, ses pseudopodes, ses affidés, et nous tous d’ailleurs avons compris que tout cela était sérieux. Que des affrontements pouvaient conduire à la mort de certains. Qu’il existait une limite à ne pas franchir, faute de quoi, ce serait l’irréparable. Les zadistes ont montré et montreront probablement qu’ils sont des combattants de première ligne. Pas des héros de bande dessinée. Pas des vedettes de cinéma à qui il faudrait demander un autographe. Non. Des fantassins dans une guerre désormais inexpiable entre ceux qui se couchent, profitant des dernières miettes du festin, et ceux qui continuent à dire non.
 L'’impensé radical de ce temps, Hervé, c’est celui de la violence. Nous voudrions, je voudrais moi le premier que nous sortions de ce cauchemar sans qu’aucune férocité ne soit nécessaire. En espérant contre l’évidence que rien n’est inévitable et que si tous les gars du monde voulaient bien se donner la main, ce serait mieux pour tous. Mais tel n’est visiblement pas le cas. Cracher aujourd’hui sur les encagoulés de Nantes, c’est s’interdire demain de réfléchir aux moyens de changer l’ordre des sociétés humaines. Je suis navré de te le dire, mais à mes yeux, en prenant ce parti, tu fermes une porte massive, qui ouvre pourtant sur un débat vital. Jusqu’à quel point accepter ? Jusqu’à quel point retroceder, comme on dit en castillan ? Jusqu’à quel point perdre ? La question de la violence est fondamentale. Pour ce qui me concerne, j’estime être non-violent. Nullement par inclination, mais grâce à une réflexion étendue sur des décennies. Je pense que les jeunes de Nantes ont été gravement utilisés par nos adversaires habituels, à qui, soit dit en passant, tu rends toi aussi un signalé service. Car avec des points de vue comme le tien, il est clair qu’il deviendra peut-être impossible de manifester à Nantes ou ailleurs, comme le dit d’ailleurs sans détour l’impayable François de Rugy. Mais je reprends : la violence de samedi dernier aurait dû selon moi prendre d’autres formes, qui demeurent, je le reconnais, à imaginer. Comme elle s’est déployée, elle répète inutilement les formes passées, permettant aux pouvoirs coalisés de la présenter sous l’apparence ordinaire du désordre. Elle s’inscrit dans un schéma mental qui permet toutes les manipulations. On vient masqué, on casse, on se tire, on est des vilains, on est des vilains Allemands.à terre
Je n’ai pas l’air, mais je suis contre la violence. Elle a fait un mal immense à tous les projets de transformation sociale, car elle permet tôt ou tard l’éclosion de corps spécialisés qui s’arrogent peu à peu tous les pouvoirs. Elle est fondamentalement un pouvoir, et ceux qui ne parlent pas sa langue devront finalement s’y soumettre. Je suis contre la violence, mais je sais que nous avons un besoin essentiel de la force, de l’énergie, de la détermination qu’elle contient. En somme, je crois qu’il faut la chevaucher en espérant la maîtriser pour la mettre au service commun. C’est une utopie, j’en conviens, mais elle est plus conforme à ma morale personnelle que la condamnation vertueuse des si modestes barricadiers de Nantes. Enfin, et je me répète encore, encore et encore : quand débattrons-nous ? Quand pourra-t-on en parler, autrement que dans l’urgence ? Il est bien étrange de prétendre d’un côté que le monde est tenu par des oligarchies tournant le dos à leurs peuples et à la démocratie, et d’attaquer de l’autre 500 jeunes exprimant à leur façon leur profond dégoût d’une société humaine en déroute.
PS : Au fait, qu’est-ce que la légitimité ? Il y aurait un mouvement estampillé, sérieux, obéissant à la raisonnable raison, et puis la chienlit ? Il y aurait les vrais opposants et les autres ? Il y aurait les gentils zadistes qui font des maisons dans les arbres, refusent l’argent, plantent des carottes, et les affreux Black Blocs, ces « anarchistes allemands » de toujours ? Il n’y a qu’un mouvement, le nôtre. Les zadistes sont des nôtres. Les jeunes encagoulés sont des nôtres.

 

UN COMMENTAIRE

 

-Quelques réflexions autour de la notion d'"Ahimsa"...
de Gilles Knopp

 

Le Sanskrit, on peut pas seulement le traduire en Français, y faut aussi s'interroger sur le sens originel du mot et son contexte.
En occident, la "non-violence" fait immédiatement référence à Gandhi, un type borné et obtus, sans aucune vision politique ni historique, qui est au moins co-responsable des centaines de milliers de morts qui ont suivi la partition de l'Inde entre 46 et 48. Pour un apôtre de la non-violence, ça la fout mal !
L'Ahimsa c'est aussi et surtout un des multiples éléments constitutifs d'une démarche yoguique : "Absence de peur, tempérament pur, fermeté dans le yoga de la connaissance, bienfaisance, maîtrise de soi, sacrifice, étude des Ecritures, ascèse, candeur et droiture, non-violence, sincérité, absence de courroux, abnégation, calme, absence de critique, compassion pour tous les êtres, absence de convoitise, douceur, modestie, absence d’agitation, énergie, miséricorde, patience, propreté, absence d’envie et d’orgueil, telle est (...) la richesse de l’homme né en la nature dévique." (dévique dans le sens de Déva, qui se rapporte au Divin)

 

La Bhagavad-Gîtâ (trad. Camille Rao et Jean Herbert, d'après la traduction anglaise de Shri Aurobindo)

 

EGandhit dans la Bhagavad-Gitâ, donc, l'épisode de la bataille de Kurukshetra nous renseigne sur la légitimité de la violence.
Pour résumer quelques milliers de pages, le Roi Arjuna (le gentil) arrive sur le champ de bataille, son char de guerre conduit par Krishna, lui-même en personne.
Dans le camp d'en face, les méchants ! Mais Arjuna découvre qu'ils sont aussi membres de sa famille, cousins, oncles, neveux, proches parents, même d'anciens précepteurs... Donc, comme c'est un gentil, il se dit : "merde, je peux quand même pas tuer tous ces gens qui sont plus ou moins mes frangins !" Il pose son arc et se prépare à se faire massacrer avec tout son armée. Heureusement, là-dessus, Krishna lui explique ce qu'est la Loi du Dharma (en gros, le devoir de faire ce qui est juste). Arjuna ne convoite pas le pouvoir pour lui-même, mais pour apporter paix et prospérité à son pays, alors que les autres en face, ils ne pensent qu'à s'en mettre plein les fouilles. Donc le deal en gros c'est : soit tu fais ta mijaurée et tu te fais buter sans résister, s'ensuivra une période de pillage et de chaos on sait pas pour combien de temps, soit tu te reprends, tu respires un bon coup et tu y vas, tu leur mets la pâtée et ensuite, mais ensuite seulement, tu pourras gracier les survivants si tu tiens à être grand et magnanime...
Donc, tout ça pour dire que l'Ahimsa n'est pas un but en soi, c'est un moyen d'action mais qui n'a guère de sens si on cherche à le dissocier des autres pratiques du Yoga.
Et donc pour conclure et en revenir au microscopique et anecdotique (quoique significatif !) cas de figure de NDDL, quel comportement adopter pour faire face à la violence politique qui impose par la force un projet débile et destructeur, en définitive au service des seuls intérêts financiers des gros actionnaires de multinationales cupides et avides ? Que faire ? Rien !
Puisqu'ils agissent au nom de l'Intérêt Général, dans le respect des procédures légales et démocratiques, avec le concours obligé des forces de l'ordre et l'assentiment de la majorité silencieuse des bien-pensants qui n'aspirent qu'à être confortables et pépères...
Mais si on ne fait RIEN, il faut décider de le faire tous ensemble et en même temps sur une durée assez longue pour que ça commence à faire flipper "en haut lieu". (mais vraiment tous ! En tous cas, une bonne masse critique ! au moins 5 à 10 fois plus nombreux que les bonnets rouges !).
L'Ahimsa n'a de sens que s'il s'accompagne du boycott et de la non-coopération. Donc, faut tout arrêter ! On commence par "les distractions" tellement indispensables à la lobotomie ambiante, (la télé, la radio, les journaux, le cinoche, le net, les restaus...) et si ça suffit pas on poursuit avec le facultatif (la bagnole, le boulot...) et l'indispensable ( les courses alimentaires...). Quand 100 000 personnes seront en grève de la faim après une semaine de paralysie du pays, y'aura plus d'aéroport.
Oui ben je sais, mais c'est rien d'autre qu'un avis...

Le "Gandhi Warholl", illustrant ce commentaire, est de Gilles Knopp

Des comiques, il y en a de très mauvais et même de pas drôles du tout : Philippe Val et Bedos Junior qui se vautrent dans l’islamophobie et la haine des Bretons (évidemment « incultes »), pour faire bonne mesure avec Dieudonné qui, lui, fait de l’antiseémitisme son fonds de commerce. Il n’a pourtant pas toujours été comme ça le Dieudo. On rigolait de bon cœur avec lui quand il faisait la paire avec Elie Semoun... Junior en revanche, n’est que le pâle reflet d’un père dont « La Drague », avec Sophie Daumier, aura marqué les annales autrement qu’avec la merguez dont son fils menace les nôtres.
A croire que les comiques sont meilleurs quand ils vont par deux : Dupond et Dupont, bien sûr, Yolande Moreau et Bruno Lochet, Fred et Omar, Liliane et Catherine... sans oublier Rozan et Tartrais.
Car, dans le Trégor, nous avons Rozan et Tartrais. Leur truc à eux, c’est la langue bretonne. Dès qu’on en parle, hop, Serge de Lokireg appelle Jean-Yves à Sant-Eganton à la rescousse, et ils nous pondent à quatre mains une énième chronique nécrologique, compte-rendu d’autopsie à l’appui. Il y en a, c’est la révolution permanente. Eux, c’est l’enterrement permanent.
Car les enterrements en Bretagne, comme chacun sait, il y en a des pas tristes !
Le breton est mort depuis longtemps, et alors ? C’est pas une raison pour ne pas le tuer encore. Impayable je vous dis. Faut pas croire : le breton, ils sont pas contre, Rozan et Tartrais. Il est mort, c’est tout. Ils en sont même peinés, mais c’est comme ça : Mektoub, Petra'ri ? Alors, il faudrait que les salafistes d’Aïta cessent de leur faire de la peine en parlant cette langue morte et en l’instrumentalisant pour piéger les élus : du genre, soit les élus l’ignorent, et c’est des vilains jacobins, soit ils veulent bien lui accorder une petite visibilité dans la vie publique... et là, crac, ils vont se retrouver obligés de tenir leurs engagements et d’en rendre compte ! Imaginez : si les élus doivent rendre des comptes maintenant, où va-t-on ?
D’ailleurs, le breton, c’est bien simple : tout le monde s’en fout. Au moins autant que des sans abris (ya toujours eu des pauvres...), du réchauffement climatique (quelle blague !), du recul de la diversité biologique (trop tard), du sort des Rroms (des voleurs !) ou du conflit israélo-palestinien (insoluble, ma pauvre dame). C’est vous dire si c’est la peine de s’y intéresser !
En plus, tant qu’à apprendre une autre langue, choisissez-en une dont les structures sont bien différentes du français, nous conseillent nos deux bretonnants confirmés et experts en psycho-linguistique... Le breton, dont la phrase n’est pas systématiquement construite sur le modèle sujet- verbe-complément, c’est beaucoup trop proche du français. Pas comme l’Italien ou l’anglais...
Et puis le breton, c’est une langue tellement infirme qu’elle est « dans l’obligation de créer à tout va des néologismes pour être une langue du présent »... C’est bien connu, les langues vraiment vivantes, elles ont tout ça en stock (comme disait Rabelais) depuis la tour de Babel, bien avant que le concept (comme disait Villon) ou l’objet ne fasse son coming out (comme disait Molière). Relisez donc l’article consacré à l’électronique moléculaire dans l’Encyclopédie de Diderot !
Et puis, une langue, il faut qu’elle soit utile dans la vie quotidienne, et avec un max de locuteurs tant qu’à faire. Comme le mandarin, l’arabe ou l’anglais, tiens : ça c’est des langues ! Qu’est-ce qu’elle en a à faire, l’humanité, d’être riche de sa diversité, de la convivialité choisie et de la différence assumée et partagée ? Bon, d’accord, le patrimoine, la poésie, la musicalité, c’est bien joli tout ça, mais c’est pas ça qui va nous ramener la croissance, quand même ?
Je vous le disais : à quatre mains, c’est toujours meilleur !

Jean-Do Robin, membre du « fan-club » Rozan-Tartrais