208 - GROUPUSCULE (suite)

mollvallsblog... (suite à l'article précédent)

Comme le PS n'a pas d'idées, il va régulièrement en piocher auprès de Terra Nova, un think tank « progressiste » (je mets des guillemets passque c'est eux qui le disent...). Donc un think tank, c'est un réservoir à idées, si-si ! Et Terra Nova, c'est joli comme nom, c'est évocateur, comme qui dirait ! Ça fait un brin aventurier, et ça suggère un monde nouveau, tout ça (essayez avec Fienta Negra par exemple, et vous n'aurez pas du tout cet élan d'inspiration poético-onirique). Mais bon, leur joli truc, c'est pas des bénévoles retraités de la CAMIF ou de l'UNEF-ID qui s'en occupent. C'est rien que du gratin de la grande presse, de la grande banque et de la grande et haute société. On n'y trouve pas des représentants des basses castes, faut pas déconner.vallsblog Et comme ces gentils philanthropes ne vont pas réfléchir gracieusement pour des prunes, leurs cogitations cérébrales sont financées par des grosses boîtes du style AREVA, Air-France, EDF ou Vivendi, c'est vous dire l'indépendance d'esprit et l'irrévérence de ces coquinous, ah-ah ! « Non au nucléaire ! », « Non à la privatisation des ressources ! », « Non aux grands projets inutiles ! », « Halte à l'agriculture productiviste ! » par exemple, c'est des idées qui ne viendront jamais à l'esprit des penseurs de Terra Nova...

            Non, eux, les nouveaux terriens, y viennent de pondre un rapport sur la tenue de « primaires » au PS pour désigner un candidat à la Présidentielle. En résumé, ce principe des primaires, c'est super, ça vous légitimise le prétendant, ça ouvre un débat, etc, blah-blah-blah... Sauf, peut-être, mais vraiment alors peut-être, si un des candidats est déjà Président en exercice. Là, on pourrait être amené à ré-examiner la question... Bon, c'est vraiment très-très bien, hein ! les primaires. Mais, dans le cas d'un président sortant... 'faudrait que ça reste ouvert... Slurp-slurp, Président Mollande, vous avez noté comme on est sympas, à Terra Nova !

            Mais assurément, si y'en a un que ça n'arrange pas, cette histoire de primaire qui n'aura pas lieu, c'est notre Manu les Valseuses, le rude ibère de Matignon, le farouche hispanique membré comme un baudet, pour ne pas dire, comme un âne hidalgo. Lui, les primaires, ça y fait pô peur ! Y t'aurait écrasé tous les prétendants, comme ça, snap ! d'une pichenette ! Même son gras et mol chef ! Hop, pareil ! Comme qui rigole !

            Mais du coup, après la déculottée mémorable que le PS va se manger en 2017 si c'est François-Judas qui va au casse-pipe, le Manu, y va se taper au moins 5 ans de purgatoire avant d'espérer un retour. Et là... là, eh ben forcément, ça l'énerve, le Manu !

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