216 - DÉBOUTONNE MA SOUTANE

Pour se remettre de toutes les catastrophes en cours, des histoires cochonnes (articles précédents), ainsi que du très saint spectacle, "Le pape voyage", un peu de fraîche légèreté avec retour bucolique au Tachan. JK
 
Paroles et musique : Henri Tachan
 
Je n'ai point de séquelles
De ces temps religieux
Où, d'hosties en autels
On m'gavais de Bon Dieu,
Tout juste un p'tit fantasme
Qu'avec joie j'assouvis:
Chaque soir, à ma femme,
Je demande: "Ma chérie,
Déboutonne ma soutane
Un par un, les boutons,
Déboutonne ma soutane
Des chevilles au menton,
Déboutonne ma soutane,
Bien en génuflexion,
Et tu verras mon âme
En pleine élévation!"
Alléluia!
 indies galantes 1
Tous mes anciens collègues
Fur'ent plus dur'ment touchés,
Ils sont devenus bègues,
Ou critiques, ou pédés,
Moi, j'n'ai qu'un p'tit fantasme
Qu'avec joie j'assouvis:
Chaque soir, à ma femme,
Je demande: "Ma chérie,
Déboutonne ma soutane
Un par un, les boutons,
Déboutonne ma soutane
Des chevilles au menton,
Déboutonne ma soutane,
Bien en génuflexion,
Et tu verras mon Jésus
Et ses deux p'tits larrons!"
Alléluia !
 
J'en veux pas aux bons pères
Qui, à mes confessions,
Sentaient le foutre amer,
Et la transpiration,
J'n'en garde qu'un p'tit fantasme
Qu'avec joie j'assouvis,
Chaque soir, à ma femme,
Je demande: "Ma chérie,
Déboutonne ma soutane
Un par un, les boutons,
Déboutonne ma soutane
Des chevilles au menton,
Déboutonne ma soutane,
Bien en génuflexion,
Tu verras mon lézard
En pleine résurrection!"
Alléluia !
 
Tu as mis ta cornette
Tes jarr'telles et tes bas,
Ton déguism'ent d'nonette
Et ton p'tit slip en soie
Et moi, je ris, j'exulte,
De chanter cette chanson
En souv'nir de ces brutes
Qui m'ont fait polisson!
"Déboutonne ma soutane
Un par un, les boutons,
Déboutonne ma soutane
Des chevilles au menton,
Déboutonne ma soutane,
Bien en génuflexion,
Et faisons, ma soeur Anne,
Notre vraie communion,
Et faisons, ma soeur Anne,
Notre vraie communion!"
Alléluia !
 
Pour écouter Tachan nous la chanter :
 
 
 (Photos : "Indes galantes" de Rameau, mise en scène Laura Scozzi)