249 - OUI-OUI PRÉSIDENT !

Après les aventures du petit Nicolas, celles de Oui-Oui la Bretagne.oui oui la Bretagne

La plupart des canassons engagés dans la course de trot des prochaines régionales, s’entraînent, en fait, pour la course de galop 2017 du grand prix de l’Élysée.

L’un d’eux, casaque gwen-a-du, bonnet rouge, pantalon chinois, retient particulièrement l’attention des parieurs. Spécialiste du trot (adec) et courant sous le nom de Oui-Oui (la Bretagne), il rue des quatre fers dans les brancards de son sulky, écumant hippodromes, palais, paddocks et marchés de gros pour recueillir les 500 signatures exigées sur la ligne de départ.

Notre fringuant trotteur n’est plus tout à fait un jeune poulain. Il n’est pas né de la dernière élection et s’est chargé de pas mal d’handicaps sous la selle : il avait autrefois couru sous les couleurs de Ba-Barre (Monsieur inflation à 14%), puis avait proposé ses services au centriste Bay-Bayrou, puis au joyeux Drille, brillant marchand d’armes a ciré jaune courant sous casaque Armorlux.

Oui-Oui la Bretagne espère, cette fois, profiter du grand bordel à gauche et des rancunes accumulées par les primaires à droite pour aborder la dernière ligne droite juste derrière le canasson du FN, sous les applaudissements des régionalistes bretons, alsaciens, basques, occitans, savoyards, provençaux, normands, vendéens, tourangeaux, chtis, auvergnats, bourguignons, berrichons, poitevins, picards, béarnais, francs-comtois, corses… ce qui, au total, fait pas mal de monde.

Si, dans l’épreuve finale éliminatoire, on y ajoute le vote protestataire, plus celui des centristes, éternels cocus de la droite, plus tous ceux qui veulent barrer la route du port à la Marine, on se dit qu’à l’arrivée Oui-Oui a de grandes chances d’emporter haut la main le trophée.

Une question alors se pose, déterminante pour notre avenir d'oubliés de la République : ira-t-il jusqu’au bout de sa logique de campagne en pratiquant le décentralisation promise de l'état jacobin, forcément jacobin ?

Concrètement : le palais de l’Élysée sera-t-il transféré au château de Kérampuil ? Faut bien un point central pour mâter les féodalités régionales. Sinon la fonction présidentielle, qu'il brigue avec tant d'élan, n'aurait plus aucun sens et ce serait le retour direct à l'Ancien Régime.

Quant à moi, je postule, d’ores et déjà, près de sa majesté, le poste de grand veneur des chasses présidentielles dans la forêt de Conveau.

JK

 

COMMENTAIRES

-Ah justement, entendant hier matin Monsieur Troadec sur les ondes de la radio publique, je me suis dit au réveil, qu'à force de parler chinois avec la délégation Synutra, l'homme s'était emparé malgré lui, de quelques tics de langage surtout au niveau du débit, au point que j'ai eu du mal à bien saisir ses propos. J'ai cru comprendre que pour se faire breton, il fallait commencer par aimer la Bretagne et tous ses produits. Que pour aimer la Bretagne et prouver qu'on l'aime, il fallait créer des emplois, et que pour devenir vraiment Breton il fallait vivre et travailler au pays. C'est précisément ce qu'ont compris les grands patrons chinois de Synutra. Ils sont pas fous, ils s'y emploient. A se demander même s'ils ne se shootent pas aux galettes saucisses , et ne s'endorment pas avec un chapeau rond, pour nous imposer leur si grande et si belle construction stalinienne au bord de la quatre voies et pour mettre à genoux tous nos producteurs de lait qui travailleront demain en contrats d'intégration qui les transformeront en vaches à lait de la mondialisation. AMEN et bienvenus dans la construction de notre grande fabrique d'appauvris.
Ce qui m'a fait sourire, c'était d'imaginer comment Le Drian notre ami à tous, désigné premier vendeur de l'année par Le Fur, devait se frotter les mains d'avoir mis en selle le maire de Carhaix qui va lui servir de chèvre. Tant qu'à vouloir traire son prochain pour sa propre élévation, qu'importe la mamelle, tous les moyens sont bons.
Iso

-Ah oui, les chinois ! Je les avais un peu oubliés dans ce scénario d'anticipation plus que crédible. À l'arrivée ils seront aux anges (dans nos campagnes). Comme, suite aux révélations de l'OMS sur la charcuterie et la viande rouge cancérigène, ne subsistera de la filière agroalimentaire bretonne que le lait, les chinois seront aux avant-postes aux côtés de Oui-Oui pour contrôler la nouvelle république. Ils sauront le faire à la chinoise. Silence dans les rangs. Vos gueules les bretons, alsaciens, basques, occitans, savoyards, provençaux, normands, vendéens, tourangeaux, chtis, auvergnats, bourguignons, berrichons, poitevins, picards, béarnais, francs-comtois, corses… Les  paysans gardiens de vaches et les chômeurs aux rizières. Les bouddhistes tibétains parqués derrière des barbelés à Kerguzul. On aura échappé à Marine mais on aura Xi Jinping. JK

-Samedi, au salon du livre à Carhaix, j'ai pu entendre Oui-Oui manquer une nouvelle fois de tact, puisqu'il a naturellement appelé à voter pour lui lors des discours d'ouverture (de la chasse aux voix ), et Martial Ménard, qui comme président de la version 2015 appelle à voter Oui-Oui, pas la moindre réserve dûe à sa fonction éphémère, devant Le Boulanger qui avait pourtant dû valider la subvention de son dico. Jean-Pierre