56 - Les barbares

    Les constats ne manquent pas. Les analyses non plus (cf les quelques récents papiers de cette page) . Si nous laissons filer, ce monde, dominé par le fondamentalisme marchand, court à son autodestruction. Les politiques, complices des marchands, ou seulement préoccupés par la gestion de leur petit pré carré (département, région, nation…), n’ont rien vu venir. Ou ont fait semblant de ne rien voir. C’est pourtant à eux, garant de la « chose publique », que nous avions confié la protection de nos destins et de notre espace public.
invasions
    Des germes d’un monde parallèle, ici ou là, pointent. Qui tardent à s’affirmer. Convivialité, refus de la soumission, îlots d’entraide ou de survie sont autant de bouées auxquelles tenter encore de s’accrocher. Ce site se propose d’en faire large écho.
    Car ce serait rageant de n’avoir que de désespérance à donner en pitance à nos lecteurs !

    Mais quand l’air devient irrespirable, que l’eau est partout polluée, les paysages et les humains saccagés, de combien pèsent ces quelques oasis ? La douceur de vivre peut-elle faire l’économie de la révolte ? Par quel bout prendre ce taureau furieux qui nous fonce dessus. Comment arrêter ce bulldozer implacable qui nous pousse à la désespérance. Que faire d’autre que de jouer aux prophètes de malheur ? Que d’assister impuissants à la déroute de nos désirs et de nos projets, tués dans l’œuf des transactions volatiles ?

    Les invasions barbares étaient-elles pires ? Quand, au 5ème siècle, germains, francs, vandales, huns, wisigoths, ostrogoths, bretons, burgondes, angles, saxons… se disputaient la Gaule, l’herbe arrivait tout de même à repousser sous les pas des chevaux d’Attila. Passé le saccage, il restait de quoi reconstruire.
    Comment s’y prendre pour que quelque parfum de fleurs puisse subsister à cette nouvelle barbarie ?
    Heureusement qu’il nous reste les luttes. Rien n’est joué. Nous ne sommes pas du genre à rester sur la touche pour compter les points.
    Et reviendra le parfum des soirs paisibles.

« La rose est sans pourquoi
Fleurit parce qu’elle fleurit
N’a souci d’elle-même
Ne désire être vue » (Angelus Silesius)

JK


COMMENTAIRES
12/05/14

-Pourquoi les vikings ne portent pas un bonnet comme tout le monde ?
Iso

-Pour mieux cacher leur jeu, mon enfant !
JK

-Les mamans vikings sont d'excellentes forgeronnes qui te martèlent un casque en un rien de temps, par contre, elles sont nulles en tricot vu que le poil de renne ne se file pas.
Gilles Knopp