«... est appelé araignée... Pourquoi pas papillon ou libellule ? » (Jacques Prévert)
Vendredi denier, 23 janvier, le roi Abdallah, souverain enturlubané d’Arabie Saoudite, est mort d’une pneumonie à 90 balais (cf, à droite, la photo de ce grand humoriste). Sans doute un coup de froid sur un chameau qui courait trop vite. Il était fils de la 8ième épouse du roi Abdel Aziz Saoud.
Salman, son frère, le nouveau souverain, qui lui succède à 79 ans, est le 26ème fils du même roi Abdel Aziz Saoud, par sa 6ème épouse.
Muqrin, 70 ans, nouveau prince héritier en cas de décès de Salman, est le 35ème fils du très prolifique roi Abdel Aziz Saoud par sa 18ième épouse.
Mes connaissances vous en bouchent un coin ? Alors je continue.
Cet Abdel Aziz Saoud (1880-1953), père de toute cette lignée wahhabite, était un vrai taureau de concours, à faire se pâmer plus d’un macho en rut. Pendant ses 73 ans de vie et 21 ans de règne, il s’est envoyé en l’air (Émirates air line) avec une flottille de 32 épouses, qui, si mon décompte est bon, lui ont donné 53 gars et 36 filles, soit 89 enfants au total, donc une moyenne honorable de 2,78 enfants par épouse (on applaudit très fort le mathématicien !). À son décès, on dit que sa 32ième épouse, qui n'a toujours pas droit de conduire une bagnole, a poussé un ouf de soulagement sous son tchador.
Gros blagueur (cf photo de gauche… là-bas comme ici, pour réchauffer l’ambiance, les rois ne se font photographier que rigolards), la canne à la main, toujours prête à frapper, ce souverain chef aimait son peuple (qui aime bien châtie bien !) et savait l’art de larguer en douceur ses spermatos XY (femelles), tout en accélérant ses spermato XX (mâles) pour se faire une majorité d’héritiers à couilles, seuls aptes de diriger un royaume gorgé de sperme pétrole (12,5 millions de barils jours).
Maintenant que me voilà engagé, imprudemment et je ne sais pourquoi, dans l’histoire de cette dynastie à la con, il me faut vite trouver une porte de sortie. On appelle ça une « chute ». Une de ces petites entourloupes qui sont le pain des humoristes. Sinon le papier va être trop long et le lecteur moyen va encore zapper, le flemmard. Citer, par exemple, Sarko, faisant là-bas, comme président de l’UMP, une conférence à plusieurs millions d’euros . Ah non ! Je me plante : Sarko c’était au Quatar, pour financer les djihadistes (c'est Fillon, le cafardeur, qui le dit). Il me faut trouver autre chose.
J’ai une idée.
Le pape François (dont le sucesseur sera aussi appelé araignée), va devoir, après Manille, programmer un voyage au royaume wahhabite, qui n’a jamais si bien porté son nom. Son invitation aux fidèles catholiques à ne pas baiser comme des lapins, sera-t-elle appréciée des monarques du pétrole ? Va-t-il leur faire cadeau, malgré ses réserves réitérées sur la contraception, œuvre du diable, d’une palette de capotes anglaises, sous-produits sophistiqué du pétrole caoutchouc ?
Très élastique comme suspens final ! Ça nous change un peu du sujet Charlie et les djihadistes.
Finalement je m’en suis pas trop mal tiré. Et, au volant de ma bagnole, je dis ouf ! Comme la 32ième épouse d’Abdel Aziz Saoud, qui, elle, n'a droit de rouler qu'à dos de chameau. Gaffe au rhume !
JK
COMMENTAIRE 30/01/15
Si j'en crois Claude Angeli (Canard de cette semaine) il n'y a pas que le Quatar de Sarko à financer le djihad : "Hollande pleure la perte d'un parrain du djihad... il n'est pas seul : la mort du roi d'Arabie saoudite provoque un déluge de déclarations hypocrites".
Ainsi va le monde !
JK