172 - LE BONHEUR

1… est dans le pré, cours-y vite !

2… est toujours pour demain !

(Cochez la bonne case, ceci est un sondage d'opinion)

La recherche du Bonheur c'est encore plus mieux que la Vérité (cf article 170). Toutes les religions, partis, philosophies, dictatures nous tendent cette carotte destinée à faire avancer les ânes que nous sommes. Si le bonheur n'existe pas, à quoi bon se lever le matin  ! À quoi bon aller à la synagogue, à l'église, à la mosquée ou au bordel ? Le bonheur c'est du concret. Ça se sent, ça se cherche. Et ça se sonde.

bonheur70% des français se déclarent pessimistes, avec, à la clef, le record mondial de consommation d’anxiolytiques et d’antidépresseurs.  En Europe, seuls les Portugais font mieux que nous dans la déprime (Science et Vie de février). Pourtant les Français ne sont pas les plus mal lotis. Leur espérance de vie est une des plus fortes des pays dit « développés ». Travail (ça arrive pour ceux qui ont décroché le gros lot !), logement, santé, éducation : ils ont tout pour être heureux. Travail, famille patrie ! La trilogie pétainiste idéale ! Mais rien n’y fait.  Même les  crève-la-faim de nigériens et de ghanéens se pètent la rate de bonheur comparés à nous.

Il faut quand même préciser que cette étude a été réalisée avant la date historique du 7 janvier. Depuis, tout à peut-être changer, car le dimanche 11, le pays, sous la baquette magique de l'illusionniste, s’est magiquement réveillé de son somnambulisme tristounet… au moins pour quelques jours.

bonheur1Ce pessimisme est détestable pour l’économie, car « les gens sont plus productifs quand ils sont de bonne humeur », dixit  en commentaire une chercheuse sociopsycho avisée de Paris-Sorbonne. Une consolation cependant : les personnes vivant en couple ou pratiquant une religion, font remonter fortement la moyenne des optimistes.

Ne laissez donc pas la France sombrer dans le gouffre de la déprime ! Mariez-vous, pacsez-vous, allez à l’église, à la synagogue, à la mosquée, au bordel ou au temple tibétain !

 Pas de panique (nique nique) cependant ! Après sérieuse enquête auprès des enquêteurs qui font les enquêtes, les chercheurs statisticiens viennent de comprendre le pourquoi de cette morosité latente : « le niveau de bonheur, selon qu’il est déclaré un samedi ou un lundi, un jour de soleil ou de pluie, un mois d’octobre ou de mai, peut varier dans des proportions significatives. »

Vous savez maintenant ce qui vous reste à faire pour aider à remonter la pente statistique : vous ne répondez aux enquêteurs que les samedis ensoleillés de printemps. Un peu de patience : dans un mois, on y est !

JK