...à périodicité très variable, ouverte le 23 février de l'an de grâces (matinée) 2014...

et (presque) fermé en janvier 2017


sphinx

PRÉ EN BULLE
Cette page n'est subventionnée par aucune collectivité territoriale,
car nous détestons la littérature de faussaires à la main d'organismes bidons ( Offices, fausses assos, EPCC...), instrumentalisés en sous main par des élus.
Quand, par le passé, les gouvernants, ou leurs porte-plumes serviles, se sont occupés de régenter art ou littérature, on a aussitôt
pu constater la régression mentale.


(avec la complicité de Léonor Fini, ici à droite)

Le mot "Bretagne" de ce titre n'implique aucune allégeance à un quelconque communautarisme, autonomisme ou indépendantisme. Il situe juste le lieu de la culture (et parfois de la langue) d'où nous écrivons. Notre regard essaie de porter plus loin que les Régions, les États, les continents... ou les galaxies, car nos territoires sont avant tout imaginés.

Vous avez de bonnes griffes, vous aimez la couleur, vous aimez ouvrir votre gueule, vous détestez la censure
...cette page est à vous
Si votre contribution ou réaction est retenue par le "comité éditorial tricéphale" *, à humeur bien tempérée, votre signature (ou pseudo) y figurera. Les réactions  parvenant à l'adresse du site seront toutes publiées.
* à savoir : Régine Mary (Iso), Gilles Knopp (Knoppy) et Jean Kergrist (JK)

Pour un formatage américain à réactivité immédiate, il faudra vous adresser au logiciel Wordpress. Ici on prend le temps des relations humaines et des labyrinthes rigolos des fêtes foraines. On s'en fout totalement du nombre de zamis sur fesse-bouc.

On n'est pas à un jour près, ni à un mois.
On prend le temps, avant d'écrire, de tourner 7 fois la plume dans l'encrier des sentiments. On amène ses crayons de couleur, on s'écoute, o
n se cause et on se contredit courtoisement. Pour vos plaidoyers en faveurs du Front National, du pâté Hénaff, de la Légion étrangère, de l'Institut de Locarn, ou de l'agriculture productiviste, adressez plutôt vos textes à Minute ou à La France Agricole.

Depuis fin février 2014, sur cette page, déjà près de 400 articles (tous en ligne). Pour faciliter leur repérage, ils sont numérotés. Le moteur de recherche interne vous permet de trouver les thèmes abordés ou les personnes citées.

Marquez cette page dans vos onglets de favoris et merci de la signaler à vos amis et proches.
Pour publication ou commentaire, rendez-vous à la page contact du site. Textes et commentaires (sans injures ni diffamation) pas trop longs si possible.
Aucune censure : ils seront publiés intégralement.

Maître Knopp, en plus d’être rédacteur en chef adjoint non subventionné à « page de Bretagne », pointe aussi bénévolement à la Nasa. Ce qui l’autorise à préciser le papier, paru hier, sous la signature de Guillaume Stoll.
Avec Régine à la mise à feu de la fusée ( voir l’apostose, encore plus bas), ne nous reste plus qu’à chercher asile sur la plus lointaine des galaxies. Celle-ci n'était pourtant pas mal. « Auprès de mon arbre, je vivais heureux ». Mais Lamartine m’a rattrapé par les couilles : « Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle !  »
JK


À la lecture de récents rapports alarmistes de la NASA et l'ONU, ces dangereux organismes noyautés par des révolutionnaires radicaux qui n'ont pour seul but que de détruire les fondements mêmes de notre civilisation, j'ai unilatéralement décidé de vous proposer ci-après quelques pistes plus ou moins ordonnées sensées provoquer chez vous, ami(e)s lecteurs(trices), au moins une ébauche de réflexion.

    Les scientifiques de la NASA ont plein de beaux joujoux informatiques, ce qui leur permet de présenter régulièrement des rapports étayés par de savants calculs grâce à des modèles de logiciels ultra-performants. Ils en sont donc arrivés à conclure que notre type de civilisation toute-puissante s'avérait en fait extrêmement fragile, genre colosse aux pieds d'argile, si vous voyez ce que je veux dire...
    Le premier truc qui m'a interpellé, c'est cet article à propos d'une grosse
eruption-solaire en 2012. Pfouh... ben on a eu chaud ! Tout notre attirail électronique a bien failli passer dans la grande poubelle de l'histoire. Heureusement, ce n'est que partie remise, vu que le soleil, c'est son boulot d'érupter... J'avoue que de penser qu'une simple flatulence de notre étoile peut provoquer des milliards de dollars de dégâts et entraîner une paralysie planétaire pendant plusieurs années me fait bien marrer. J'ai vraiment hâte de voir ça, c'est juste une question de patience...

    Alors comme si ça suffisait pas à nous faire réfléchir, voilà-t-y pas qu'ils nous pondent un autre truc sur une très probable prochaine extinction de notre beau modèle de civilisation
(cf "fin de partie, plus bas). Nous savons bien que les humains, inconscients par nature et par choix, sont incapables de tirer les leçons du passé et que nous fonçons tête baissée les yeux fermés et en chantant dans le prochain mur, mais ça ne fait pas de mal de rappeler quelques évidences.
    Retenons juste les deux points fondamentaux à la base de leurs conclusions :
−    surexploitation des richesses naturelles,
−    creusement des inégalités entre les riches et les pauvres.
    Je vais même me permettre de rajouter un troisième volet : la prolifération démographique débridée. On sait bien comment la Nature réagit quand une espèce de population nuisible devient envahissante. Elle régule ! Encore un truc que je voudrais pas rater !

     fin du monde

   À propos d'inégalités, je suis aussi tombé là-dessus (article de Marianne). C'est pas un scoop, mais sans doute faut-il inlassablement marteler des évidences si on veut que la réalité entre dans les têtes rétives et imperméables au bon sens. Hey, mes soeurs et mes frères humains ! Au lieu de vous passionner pour le foot et les autres conneries sportives, pour les faits-divers sordides ou les histoires de cul des pipoles, si vous décrétiez d'abandonner l'hypnose télévisuelle et médiatique ? Mmmh ? Et si chacun décidait un peu d'agir à son petit niveau au lieu de présenter un anus résigné, voire consentant aux grands sodomisateurs qui s'arrogent les monstrueux privilèges que nous leur abandonnons ? Et si les « réseaux sociaux » étaient utilisés comme moteurs d'une contestation organisée efficace au lieu de servir à partager (?) des conneries vides de sens ?
    Ne croyez-vous pas, bande d'amorphes ramollis du bulbe, qu'il serait plus que temps de se libérer de la dictature gluante des médias subalternes qui nous enfument avec cette « crise » qui exige des sacrifices pour tous mais permet le prodigieux enrichissement de quelques-uns ? Enfin bon ! L'Histoire nous apprend que l'exhibition éhontée de privilèges de plus en plus choquants et disproportionnés ne dure qu'un temps. Au moment du retour de balancier, j'espère bien que j'y serai !

...LA SUITE 25/03/14

    Il se trouve que le 22 mars, en plus de tomber le jour de mon anniversaire (merci, merci ! Mais il ne fallait pas...), est aussi la journée mondiale de l'eau. Moi, j'aime bien l'eau ! Ça sert pour boire, pour se baigner et aussi dans les situations extrêmes, pour se laver le cul quand on a fait caca. Depuis des siècles, ça sert aussi de poubelle, vu que quand on jette un truc dans de l'eau un tant soit peu profonde, on le voit plus. En plus de tout ça, on l'utilise pour irriguer l'agriculture, les terrains de golf et les pelouses, produire du courant, refroidir des centrales, etc... Eh ben l'eau, sur notre planète bleue, elle est de plus en plus dégueulasse, polluée, imbuvable, impropre à la vie ! Y'a plein de poissons et de mammifères qui sont incapables de s'adapter et qui préfèrent crever et disparaître plutôt que de continuer à vivoter dans cet infect bouillon. Vous me direz, c'est l'évolution ! Çuilà qu'est un inadapté, y meurt ! On va pas le plaindre en plus.
ville
    On pompe de plus en plus profond dans les aquifères, on salope les nappes phréatiques, on aspire les eaux de surface et certains  fleuves sont tellement ponctionnés qu'ils ne parviennent plus à atteindre la mer... On en arrive donc tout naturellement à des clivages socio-économiques : de l'eau propre pour les riches et de la croupie pour les pauvres. Oui, le bizness du traitement/distribution/dépollution est juteux et permet aux z'actionnaires de Véolia, Vivendi, de la Saur et des autres de s'en mettre plein les fouilles, et ça, c'est rassurant ! On nous dit aussi que la panacée serait de désaliniser l'eau de mer, cette bonne blague, sauf que les usines coûtent la peau des fesses et rejettent des concentrations salines un peu plus loin dans les océans. Même bien brassés, ces effluents ne peuvent pas être sans conséquences sur le milieu marin.

    Réagissez ! Faites un geste pour la planète, comme on dit sur TF1 : pensez à fermer le robinet quand vous vous brossez les dents (arf-arf-arf...)...
    Bon, là, j'avoue modestement que je préfère pas trop faire le mariole et pas être le témoin de
la grande pénurie aqueuse. Heureusement qu'en Bretagne, il restera toujours un peu de pluie même quand les sources seront archi-saturées en nitrates et en pesticides.

    Oh et puis merde ! On nous dit qu'il faut choisir entre croissance et développement d'un côté, et protection de l'environnement de l'autre. Qu'on aura toujours les progressistes contre les passéistes, les tenants du retour à l'âge de pierre farouche face aux modernistes... Et dire que pendant ce temps-là, y'a des crétins qui ont le droit de vote et qui s'en servent pour élire des médiocres haineux... Si j'habitais à Hénin-Beaumont par exemple, eh bien dès aujourd'hui, je commencerais à préparer mes cartons pour déménager ailleurs...
    Et même, j'avoue que parfois, je suis tenté de changer de planète, à condition qu'il n'y ait pas d'humains là-bas !


Gilles Knopp
LES COMMENTAIRES 25/03/14

-Où on va là ? Enlevez vos robe de curés de l'écologie bien pensante. Vous nous chiez dans les bottes. A force de jouer au cons, y aura bientôt plus personne pour vous jeter une bouée. En ce qui me concerne, celle-ci sera la dernière.
La fin du monde est peut-être pour demain, mais y’a plein de fric à se faire en attendant. Je prône une paresse subversive, en laissant aux connards le plaisir de se laisser emporter par le courant jusqu'à la noyade.
Saint-Raphaël, moraliste subventionné

-Un scénario rocambolesque, des embardés pataphysiques !
"Si tu veux, mon ami, avancer invisible, soigne ta couverture", m'avait en substance conseillé autrefois mon ami Saint-Raphaël... C'est donc ce sur quoi, pendant toutes ses années, je me suis employé... Dans le plus grand secret. Et avec un certain succès il faut bien le dire. Qui aurait pu imaginer ? Jusqu'à aujourd'hui.
Car il faut bien manger... C'est ce qui allait nous perdre.
La taupe qui dort, en effet, parfois, se réveille. Et elle a faim !
Alors que tranquillement mon Maître Saint-Raphaël lorgnait vers le bigouden pâté, j'eu la faiblesse benoite de pencher pour le légionnaire boudin. 
Emmenthal, dessinateur fromager

-Je ne sais plus à quel saint me vouer. Moi j'aurais plutôt mis ça en attente de modération (rien à voir avec la censure !), le temps d’examiner sa logorrhée et de s’interroger sur son état de santé mentale. 
Sainte-Nitouche

-Je ne comprends pas tout,mais je sens que ces histoires étouffent vos esprits créateurs hi hi hi !
Sainte-Bécassine

-Les nouvelles souches
de cochons génétiquement modifiées pourront survivre à l’apocalypse.
 
Agricolef
 
Si "l'apostose" de Régine (cf plus bas) vous a fait, hier, froid dans l'occiput, nous ne sommes pas au bout de nos craintes et tremblements. La Nasa en rajoute aujourd'hui une couche. Aucune propension de notre part à jouer le catastrophisme millénaire. Nous ne faisons, comme les baromètres, que de vous indiquer la température ambiante. Si l'air que nous vivons devient irrespirable, il est encore temps, peut-être, de remonter des effets aux causes. Autre chose que de glisser un bulletin dans l'urne.

JK

Pourquoi la Nasa prévoit la disparition de notre civilisation

Non, il ne s'agit pas de la prédiction folle d'un Nostradamus contemporain mais bien de la conclusion d'une étude de la Nasa. Explications.

Notre civilisation est-elle vouée à disparaître au cours des prochaines décennies ? Il semblerait bien que oui, si l'on en croit une étude très sérieuse parrainée par le Goddard Space Flight Center de la Nasa et citée par un article du "Guardian". Celle-ci montre que notre ère civilisationnelle industrielle est bel et bien condamnée à un effondrement.
ciel

Pour parvenir à cette prédiction alarmiste, des scientifiques se sont appuyés sur des données historiques croisées des civilisations passées grâce à un nouveau modèle baptisé Handy (Human And Nature DYnamical). Leur étude, conduite par le mathématicien Safa Motesharri, de la National Science Foundation des Etats-Unis, a tenté de comprendre comment ces civilisations ont successivement disparu de le Terre.

Ils ont alors observé deux constantes socio-environnementales : 
        -une exploitation excessive des ressources de la planète
        -un creusement des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres de la société.
"Ces phénomènes sociaux ont joué un rôle central dans le processus d'effondrement dans tous les cas, ces 5.000 dernières années", fait remarquer Nafeez Ahmed, directeur de l’Institute for Policy Research & Development dans le "Guardian". En cumulant ces deux évolutions, les Empires romain, mésopotamien ou Maya auraient ainsi tous connu glissé progressivement dans le même cycle suicidaire.

Safa Motesharri et ses collègues ont établi deux scénarios de disparition pour notre civilisation. Le premier consiste en la réduction, par la famine, des populations pauvres. Suivie de la destruction de notre monde, non pour des raisons climatiques, mais en raison de la disparition des travailleurs. Second scénario : la surconsommation des ressources entraînerait un déclin des populations pauvres, suivi plus tard par celui des populations riches.
Des inégalités qui mènent à notre perte.

Et le progrès dans tout ça ? "Les changements technologiques augmentent l’efficacité des ressources, mais aussi la surconsommation", souligne l'enquête, qui contredit ainsi ceux qui pensent que tout progrès technologique est porteur de changement positif pour notre société.

terreConcrètement, l'étude fait le constat que l'augmentation de la productivité dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie lors deux derniers siècles a provoqué une hausse substantielle des ressources, sans que celles-ci ne soient pour autant équitablement réparties. La division sociale entre riches et pauvre conduit à la surconsommation des premiers, tandis que les seconds sont condamnés à se battre pour survivre, à lutter pour manger à leur faim.

Reste à savoir si ce tableau pour le moins pessimiste de notre avenir peut encore être modifié. Sur ce point, l'étude souligne qu'il n'est peut-être pas trop tard. Ouf. Mais pour éviter ce scénario noir, encore faudrait-il modifier radicalement nos habitudes pour mettre fin à la fois à la surconsommation, et réorienter nos politiques afin de rendre la répartition des richesses plus équitable. En somme, un programme décroissant et anti-capitaliste que l'on ne s'attendait pas à voir issu de la Nasa.

Guillaume Stoll - Le Nouvel Observateur

    Compte tenu des capitaux qu’elle protège, la Suisse aurait toutes les raisons d’être bien informée. Elle fait faire à son armée depuis quelques temps des exercices grandeur nature de protection des frontières. En même temps, en Grèce, en Espagne, en Angleterre, en Italie et partout ailleurs … les européens dépossédés de leur travail, de leurs protections sociales et de leurs toits, défilent dans les rues. En même temps, 4O millions d’américains ne mangent qu’avec des bons alimentaires mais l’Amérique du Nord n’est pas en récession, et que dire du Brésil … et partout dans le monde mourir de faim ne soulève plus l’opinion.

    Il ne faut pas parler du chaos social américain ni de chaos social européen ni de chaos social mondial du tout. La loyauté de l’information nous l’interdit. Pendant ce temps, les politiques qui croient encore au Père-Noël rebaptisé Croissance, croisent les doigts dans leur poche, c’est plus discret. Pendant ce temps les planches à billets s’emballent pour alimenter la grande soufflerie et on ne parle toujours pas de crise de solvabilité. Pendant ce temps les banques et les fonds d’investissement continuent de danser autour du feu. Pendant ce temps nos entreprises continuent de mettre la clé sous la porte. Pendant ce temps, la justice mange son chapeau car elle n’est soutenue par personne.
apocalypse

    Aujourd’hui, à part la faillite des banques que pouvons-nous espérer ? Nous savons pourtant que les fonds de garantie seront mis à sec. Nous savons pourtant que les économies de nos vies de travail pour ceux qui en ont, s’envoleront en fumée et nous en connaissons les terribles conséquences. Nous savons pourtant qu’entre les discours et la réalité il y a un grand mensonge généralisé. Nous le savons oui. Mais feignons encore de l’ignorer.

Apocalypse
(fresque de Nicolas Greschny dans l'église de Chatel-Guyon -63)

Quand la justice et le respect de la vie ne sont plus au cœur des préoccupations de nos administrations, de nos états, et l’intérêt général et nos biens communs vendus au marché, alors nous pouvons penser que notre civilisation est en sursis. Nous savons que Ventre affamé n’a point d’oreilles, et qu’entre la civilisation et le chaos, il y a 3 repas. Mais justement, tout est prévu, FRONTEX LA GRANDE INDUSTRIE DE LA SECURITE sans couleur et sans odeur veille sur nos frontières disparues à coup de millions d’euros pour satisfaire le marché de l’armement en cultivant la xénophobie par médias interposés. Nous savons aussi que si les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident, c’est l’apoptose. Aurons-nous le choix entre la noyade ou le gaz ? Faut-il mourir pour mieux renaître comme disait Perceval ?



    Quand on ne comprend plus la politique on s’en éloigne. Mais alors comment s’investir ? Certains entendront encore dans quoi investir ? D’autres répondront enfin, mais DANS LE REEL, LE VRAI … La vérité, l’homme, l’or, la terre, la pierre … saurons-nous faire les bons choix ?

Finalement, l’histoire ne nous apprend rien. Pardonnez-moi mon père, ne dira jamais le monde des affaires, car j’ai péché par actions et par obligations…

    Heureusement toutes les belles réussites sont parties d’un rêve et le marché ne peut s’en saisir. Pour un nouveau départ, et pour que ça change enfin, REVE GENERAL !

 

Régine MARY

 

idiot


Dimanche, évitez de voter pour lui !<

   picassoUn matin du début de cette semaine, un paysan de Langonnet (56) a découvert qu’on lui avait fauché 300 litres de lait dans son tank. Il ne dormait pourtant qu’à 50 mètres. On ne peut qu’admirer l’audace du (ou des) voleurs (ou voleuses).
    L’enquête de gendarmerie se perd en conjectures, selon la conjoncture, qui a toujours tendance à fluctuer.


    Jusqu’ici on appelait les pandores plutôt pour le vol de moutons, de gas-oil ou de câbles électriques. À 40 centimes le litre, on se demande qui peut prendre de tels risques à stocker une matière aussi périssable, aussi difficile à transporter et à négocier… à moins, évidemment de la transformer aussitôt en beurre de baratte, ce qui n’est pas à la portée du premier chapardeur venu. Faucher du lait à la ferme au lieu de découper une vache au champ c’est un peu comme si un malfrat entrait dans une église et jetait son dévolu sur les hosties plutôt que sur le vin de messe.

    Une hypothèse à vérifier : Carhaix n’est qu’à 30 km. Les chinois y construisent une usine de lait en poudre. Le lait est la nouvelle terre rare d’Asie. Troadec, acoquiné avec « Les Vaches à lait », composante PME poujadiste des Bonnets Rouges, aurait-il voulu faire plaisir à ses invités en leur offrant un pot de bienvenue ?

    calderAutre hypothèse : Maître Knopp, végétarien notoire, qui n’habite pas très loin non plus, ferait-il des réserves de vitamines, riches en calcium, en se mijotant des stocks de riz au lait ?

    S’agirait-il d’une astuce de Merret, président de la FDSEA du Finistère pour faire grimper le prix du lait… un peu comme Parmentier demandant à Louis XVI de faire garder ses champs de patates afin de les valoriser ?

    Le maire de Glomel, qui fait distribuer ses tracts électoraux au noir par deux flèches de la commune - dont un petit caïd de bistrot, toujours prêt à faire le coup de poing quand il est manipulé par plus finaud -, leur aurait-il demandé, pour les aider à marcher droit, de se sevrer de Kro
jusqu'aux élections?

    Vaches maigres et vaches grasses ont rapport avec
le rêve de Joseph et les 7 fléaux d'Egypte. L'apocalypse serait-elle pour demain ?

    On vous prévient dès qu’on aura trouvé la solution à l'énigme.

JK (avec les vaches de Picasso et Calder)



COMMENTAIRE
21/03/14

Je nie !
Notre bon lolo bio, on le prend à Saint Goazec ches des poteaux agricoles.

Maître Knopp

Voilà un titre « accrocheur » ! Et pourtant, le crime parfait, ça n'existe pas... Certes, dans les archives judiciaires, on trouve des meurtres non-élucidés, il existe bien, ça et là, des assassins en liberté qui n'auront à répondre de leur homicide que le jour où ils se retrouveront face à leur conscience, mais en général, on s'accorde à penser que c'est pas fastoche.
Ne nous voilons pas la face, les humains sont ainsi faits que l'envie de meurtre habite potentiellement chacun d'entre nous. Conflit de voisinage, querelle familiale, rivalité professionnelle, dépit amoureux, jalousie, refus de priorité, divergence d'opinion et j'en passe, les motivations sont multiples, les motifs innombrables, les mobiles légitimes. Alors je vous propose un moyen ! Impunité garantie, même si vous êtes identifié sans le moindre doute.
J'en viens au fait ! Je subodore votre haletante avidité, car à n'en pas douter, vous aussi, vous endurez en silence l'insupportable frustration de ne pouvoir passer à l'acte par crainte de la prison alors que la Terre se porterait tellement mieux si votre rival venait à disparaître prématurément. Voici le moyen de prendre les chose en main sans être obligé d'attendre une hypothétique intervention divine.

Assez joué avec vos nerfs, voici offerte la clé : l'accident de chasse !

Les ceusses d'entre vous qui fréquentent les magasins d'articles de sports, qu'ils soient décathloniens, vieux campeurs de la hutte ou adeptes des marques concurrentes, auront sans doute noté que la chasse est une pratique de loisir, au même titre que le vélo ou le badminton.

Comme je souhaitais récemment renouveler mon costume de bain, et que, déambulant paisible entre les rayonnages gais et chamarrés de la surface dédiée où des photos grandeur nature de gracieuses naïades semi-dévêtues me souriaient d'un air complice et entendu, en sortie de virage, je tombai soudain sur le stand des cynégétistes. Dans ce temple des pratiques pacifiques et conviviales, solitaires ou collectives, on trouve donc un autel réservé aux chasseurs. Le chasseur est par conséquent un sportif, au même titre que le pongiste, le golfeur ou le kayakeux. Point n'est donc besoin d'aller se faire dépouiller dans les quartiers mal famés au nord de Marseille ou au sud de Brest pour s'offrir un gun subreptice, ici, on vous procure une arme au grand jour et une facture avec la TVA dessus. Pour être tout à fait crédible et insoupçonnable, ne lésinez pas : équipement intégral avec tenue léopard, casquette et boléro fluo, gibecière isotherme à bière et rosé et cartouchière... Prévoyez de claquer un bon 1500 euros, plus les munitions à gros gibier. Ben, oui, ça fait un peu cher comme investissement de départ, mais le jeu n'en vaut-il pas la chandelle ?

Ne vous reste plus qu'à passer le permis, simple formalité pour le commun des mortels, puisque l'absence de QI est même un atout. Voilà, vous êtes fin prêt ? Équipé de pied en cap ? Je vous livre la suite du modus operandi.

7erreurs

Il vous suffit d'attirer votre future victime en campagne, dans les champs ou les bois peu importe, libre à vous de déterminer sous quel prétexte, je vais pas non plus vous mâcher tout le boulot. Attention toutefois au calendrier ! Respectez bien les dates d'ouverture, sinon vous seriez considéré comme braconnier et dans ce cas de figure, la sanction judiciaire est lourde. Et puis, une simple pression sur la gâchette, « pan-pan, t'es mort ! ». Simple comme bonjour ! Tout de suite après, et avant d'appeler les gendarmes, pour assurer la crédibilité de votre personnage auprès des forces de la Loi et de l'Ordre, pensez à ingurgiter en vitesse un bon litre et demi de vinasse de piètre qualité titrant au moins 12°. C'est là un point essentiel !

Voilà, le tour est joué. Il vous restera à subir, patient et stoïque, les indispensables formalités d'usage pour lesquelles il est souhaitable de jouer au larmoyant ravagé par le remords et l'incompréhension. Vous bénéficierez ensuite d'une complaisance généralisée : les gendarmes, bienveillants et débonnaires vous interrogeront pour la forme, le procureur se montrera indulgent et magnanime, et en mettant les choses au pire, si votre affaire remonte jusque là, le tribunal sera clément et compatissant.

Chaque année, les populations de nuisibles humains s'auto-régulent ainsi par dizaines. Selon le site « la buvette des alpages » qui se livre à un recensement méticuleux, la saison 2013/2014 a plutôt été en demi-teinte, avec un total un peu décevant de 42 morts seulement, dont 3 non-chasseurs pour alimenter la rubrique des dégâts collatéraux, et manque de bol, cette année, pas d'enfants.

Vous l'aurez constaté, tous ces meurtres restent particulièrement discrets et les médias d'ordinaire si diserts sur le plus insignifiant fait-divers observent ici une réserve et un mutisme étonnants... Profitons-en !

texte et dessin de Gilles Knopp

ET, EN PRIME AU TABLEAU :

La chasse (Paroles et musique : Henri Tachan )

Sur un'e boîte de conserve, sur un pigeon d'argile, vains dieux, c'est pas pareil !
Pour les chasseurs, les vrais, il faut de la chair tiède avec du sang vermeil,
Pour les chasseurs, les vrais, il faut que ça palpite de plumes et de ramage,
Il faut que ça ait peur, il faut que ça se sauve, bref, que ce soit " sauvage "...

La Chasse,
C'est le défoul'ment national, c'est la soupape des frustrés,
La Chasse,
C'est la guéguerr'e permise aux hommes en temps de paix !

Chaque mois de septembre, le plumet au chapeau, ils part'ent comme en quarante,
Ranimer la flaflame du Chasseur Inconnu qu'avait du poil au ventre,
En cart'e comme les putes, ils dragu'ent à Rambouillet, ils tapin'ent en Sologne,
Mais quand ils tir'ent leur coup, le client de passag'e se réveille charogne...

La Chasse,
C'est le défoul'ment national, c'est le coït des frustrés,
La Chasse,
C'est la guéguerr'e permise aux hommes en temps de paix !

Regardez-les marcher, l'arrogance au visage, le coeur sur la gâchette,
Ces spadassins rentrés, ces héros d'Epinal, ces tueurs de fauvettes,
Regarder les marcher, ces Zaroff de banlieue, ces Hemingway d'Neuilly,
Vers le trou à lapin, vers la mare à canards, y faire leur safari...

La Chasse,
C'est le défoul'ment national, c'est la Villette des frustrés,
La Chasse,
C'est la guéguerr'e permise aux hommes en temps de paix !

Les soldats ça s'enraye, les soldats ça se rouille, c'est comm'e les carabines
Le servic'e militair'e ça s'continue plus tard à coups de chevrotines :
Pour le chasseur français y avait le perdreau boche ou le lièvre fellouze,
Pour le chasseur franquiste l'anarchiste rouge-gorge et la chienne andalouse...

La Chasse,
C'est le défoul'ment national, c'est le p'tit Vietnam des frustrés,
La Chasse,
C'est la guéguerr'e permise aux hommes en temps de paix,
De paix !

( à écouter sur youtube)