...à périodicité très variable, ouverte le 23 février de l'an de grâces (matinée) 2014...

et (presque) fermé en janvier 2017


sphinx

PRÉ EN BULLE
Cette page n'est subventionnée par aucune collectivité territoriale,
car nous détestons la littérature de faussaires à la main d'organismes bidons ( Offices, fausses assos, EPCC...), instrumentalisés en sous main par des élus.
Quand, par le passé, les gouvernants, ou leurs porte-plumes serviles, se sont occupés de régenter art ou littérature, on a aussitôt
pu constater la régression mentale.


(avec la complicité de Léonor Fini, ici à droite)

Le mot "Bretagne" de ce titre n'implique aucune allégeance à un quelconque communautarisme, autonomisme ou indépendantisme. Il situe juste le lieu de la culture (et parfois de la langue) d'où nous écrivons. Notre regard essaie de porter plus loin que les Régions, les États, les continents... ou les galaxies, car nos territoires sont avant tout imaginés.

Vous avez de bonnes griffes, vous aimez la couleur, vous aimez ouvrir votre gueule, vous détestez la censure
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* à savoir : Régine Mary (Iso), Gilles Knopp (Knoppy) et Jean Kergrist (JK)

Pour un formatage américain à réactivité immédiate, il faudra vous adresser au logiciel Wordpress. Ici on prend le temps des relations humaines et des labyrinthes rigolos des fêtes foraines. On s'en fout totalement du nombre de zamis sur fesse-bouc.

On n'est pas à un jour près, ni à un mois.
On prend le temps, avant d'écrire, de tourner 7 fois la plume dans l'encrier des sentiments. On amène ses crayons de couleur, on s'écoute, o
n se cause et on se contredit courtoisement. Pour vos plaidoyers en faveurs du Front National, du pâté Hénaff, de la Légion étrangère, de l'Institut de Locarn, ou de l'agriculture productiviste, adressez plutôt vos textes à Minute ou à La France Agricole.

Depuis fin février 2014, sur cette page, déjà près de 400 articles (tous en ligne). Pour faciliter leur repérage, ils sont numérotés. Le moteur de recherche interne vous permet de trouver les thèmes abordés ou les personnes citées.

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Spéculons sur les grabataires

Ah, la vieillesse est un naufrage, mais comment se faire du blé quand même avec les pilleurs d'épave ?

Eh bien justement, grâce aux EHPAD ! Pour ceux qui l'ignorent encore, les jeunes en bonne santé, les ingrats, les indifférents et les sans aïeux, ce sigle désigne un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes. C'est le nouveau nom ripoliné, dans la novlangue technocratique, des hospices de vieillards.

Et là, absolument tout est prévu ! En amont, les designers de normes chers à Sainte Iso s'en sont donné à coeur joie, depuis les contraintes architecturales jusqu'à l'ergonomie de la robinetterie et à la définition du coefficient de glisse des revêtements de sol. Et en aval, au quotidien, en plus du gîte et du couvert en pension complète, les gâteux bénéficient d'une assistance médicale personnalisée et d'animations captivantes (travaux manuels, danse, poterie, macramé et j'en passe...) sans oublier la télé.

avantage

Nos sociétés occidentales ne savent plus gérer l'ancêtre à l'intérieur du cercle familial. Il faut avouer qu'à un moment, ça devient un peu lourdingue pour les enfants de 70 balais de changer les couches confiance de leurs parents centenaires, d'autant que leurs propres rejetons en pleine crise de la quarantaine ont le plus souvent divorcé et se sont remis à la colle avec des nouveaux qui débarquent garnis de mômes insupportables. Au final, une bonne partie de cette smala n'a plus rien à voir avec les liens du sang. C'est même pas la chair de ma chair, c'est de la barbaque rapportée. L'appart ou le pavillon qu'on n'a pas encore fini de payer est beaucoup trop petit, et avec un seul chiotte dans l'unique salle de bain, à l'heure où le troupeau se rend au point d'eau pour y déféquer, c'est l'enfer...

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Si le troisième âge de frais pensionnés est une manne pour le vendeur de camping-cars, le restaurateur ou le voyagiste, l'explosion du nombre de seniors cacochymes du quatrième âge devient vite contre-productif, sans même compter l'hémorragie de la caisse de retraites. Mais en réfléchissant un peu, n'y a-t-il pas là matière à business ? Le coût moyen net mensuel d'un résident s'établit à près de 2 500 euros par mois, en province et en établissement public ou privé non lucratif. Vous voyez d'ici la manne potentielle ? Et encore, ce tarif-là, c'est pour de l'ehpad bas de gamme, le tout-venant, l'ordinaire, le monsieur et madame tout le monde. Le vieux lambda qui va bouffer tout son patrimoine et une partie de celui des héritiers s'il décide de prendre un peu son temps avant de passer l'arme à gauche.

Mais le patriarche rupin ? La douairière cossue, la rombière emperlousée ? Mmmh ?

C'est là qu'on peut se faire de la thune à grosse marge, puisque les millionnaires sont de plus en plus nombreux. Même en excluant les hyper-riches qui auront toujours les moyens d'agoniser à domicile avec des personnels privés,ça nous fait quand même un bon paquet de moribonds potentiels à fort pouvoir d'achat...

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Je viens juste de recevoir un mél publicitaire pour m'informer d'une formidable opportunité d'investissement dans une société de gestion d'ehpad du secteur privé lucratif. Une offre mirobolante, concoctée par des gougnafiers spécialisés dans l'optimisation financière. La cible, c'est  les ménages bien friqués qui paient trop d'impôts et souhaitent bénéficier d'exonérations grâce à des niches fiscales. Je me demande bien comment qu'y z'ont eu mon adresse ! Ce genre de plan attire aussi les célèbres fonds de pension, ces clubs humanistes qui spéculent à peu près sur tout ce qui bouge encore, même en fauteuil roulant ou en déambulateur. Et là, vu le standing affiché, pas de mauvaise conscience... On est loin des asiles d'antan où les reclus en uniforme élimés croupissaient dans des dortoirs insalubres parfumés de vieille urine, avec des gardes-chiourme sadiques et un cuistot crasseux. C'est du mouroir haut de gamme et tous les visuels montrent des aînés souriants, des personnels radieux, des enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et même probablement des arrière-arrière-petits-enfants en visite complètement épanouis.

Knoppy

 

COMMENTAIRE

Et pourquoi, Knoppy,  les vieux n'auraient-ils pas droit à un peu de bon temps, sans pour autant anarquer les jeunes ? Demain j'ouvre un EHPAD. Amenez vos tunes ! Ci-dessous mon visuel de promotion.

danse

 

 

 

Mes collabos, Iso et Knoppy, se montrant, ces temps-ci, un peu flemmards et l’actualité se faisant moins pressante -aucun caricaturiste trucidé depuis un bon mois- le moment est propice pour prendre un peu de recul sur ce grand foutoir en nous attaquant aux fondamentaux.

Après vous avoir joué à l’Oncle Bernard (article 162), je vais tenter mon Michel Onfray en initiant notre université du 3ème âge aux rudiments d’une philosophie pour les nuls. Après des années passées à butiner, ça et là, le miel de la connaissance auprès de diverses compagnies philosophiques savantes, j’en connais maintenant, comme l’abeille, un rayon. Accrochez-vous à la ruche, ça va butiner.pizzas

Nous allons aujourd’hui jeter notre dévolu sur la catégorie transcendantale de Vérité -remarquez d’emblée la majuscule destinée à impressionner le clampin-, en prenant, comme accroche, une pancarte publicitaire (photo d’à côté), photographiée cette semaine sur la départementale 790 au rond-point Malakof (tiens, les Russes sont déjà là !), à l’entrée de Saint Brieuc.

Qu’est-ce qu’une « Vrai pizza » ? À question simple, réponse complexe. C’est le propos même de la philosophie. Celle débusquée par Socrate à longueur de pédagogie péripatéticienne. Si vous lisez ce blog sur un ordinateur, c’est le moment de vous bouger un peu les fesses en le tenant bien haut au-dessus de la tête. Car, comme Socrate et son disciple Platon, je vais tenter, en marchant, de brouiller avec vous l’omelette des évidences. Qui ne se fait pas sans casser quelques œufs. Dont celui qui manque à l’adjectif « vrai » sur cette publicité routière sauvage. Allons-y gaiement !

La pizza « est un plat d'origine italienne fait d'une pâte à pain étalée et de coulis de tomate , recouverte de divers ingrédients et cuite au four » (Wikipédia). Selon toute vraisemblance cette noble « pâte à pain étalée » émarge au genre féminin (ah, la théorie du genre !). Mais alors, pourquoi cet adjectif « vrai », qui lui est accolé sur cette pancarte, ne porte pas de e. On dirait une femme sans culotte faisant du stop au bord d’une biroute. Tous les clampins la matent. Quelle indécence !

Une simple étourderie ? Une faute d’orthographe ? Si oui, est-elle volontaire ? Est-elle destinée à attirer l’attention de l’automobiliste pressé ? À nous suggérer qu’elle a été posée par un vrai Italien ne possédant pas encore bien la langue de Descartes et de Rabelais ? Par un vrai Français voulant nous faire croire, par sa faute d’orthographe, qu’il est italien, même si ses pizzas sont dégueulasses ? Par un vrai Italien malin, parlant bien français, mais voulant, par cette astuce régressive, mieux nous fourguer sa « pâte à pain étalée » traditionnelle, alors qu’elle est fabriquée à la chaîne. Par un vrai pizzaïolo (le joli nom !) épris de philosophie, voulant nous introduire, comme je le fais, par un exercice pratique, au paradoxe complexe de la Vérité ? S’il n’a pas mis d’e à « vrai », n’est-ce pas, plus prosaïquement, pour nous suggérer qu’il n’y en a pas (d’œufs) non plus dans sa pâte, ce qui est en tout point conforme à la recette traditionnelle ?

De quoi remplir un traité philosophique du commerce ! Plus long qu’une recette de pizza ou qu’une pensée de Pascal (Blaise), celui qui écrivait « Vérité en deçà des Pyrénées ! Erreur au-delà » ! Remplacez, dans la maxime de Blaise, « Pyrénées » par « Alpes » et vous vous retrouvez propulsés au cœur du sujet : la Vérité, comme les Pyrénées, n’est ni italienne, ni française (la fameuse théorie sarkosienne du ni ni) : elle varie selon le point de vue. Voilà où je voulais en venir avec mes grosses galoches d’abeille mal dégrossie.

Mais (rebondissement inattendu), si la Vérité est relative, alors pourquoi lui flanquer ce V majuscule, qui la rend si solennelle ? Pour impressionner les clampins dans le prétoire ? Pour faire croire qu’un dieu malin, quelque part au-dessus de nous, a le pouvoir, avec sa faux, de séparer le Vrai du Faux ? Ou alors pour souligner que l’essence (la pâte à pain) précède l’existence (le coulis de tomate) ?

Fichue pancarte qui perturbe outre mesure la conduite de l’automobiliste ! Surtout en période de verglas. Fichu talus ! Un pare brise enfoncé ! La recherche de Vérité est dangereuse. La prochaine fois, je regarde ma route. « C’est ben Vrai ça ! »

JK

COMMENTAIRES


La prochaine fois, Tonton, que tu reprends cette route,
Ne tergiverse pas, arrête-toi et goûte...

Knoppy

Tu mets le doigt, Knoppy, sur ce qu'il ne faut jamais faire en philosophie, affaire de raison pure. La mise en émoi du corps et de ses émotions est très néfaste pour la pensée. Manger ou penser : il faut choisir !

JK

ON VEUT DES ARBRES, PAS DES PUBLICITÉS
si cette pub est en bord de route, serait-elle également dangereuse pour la sécurité routière ?
ou alors j'ai pas tout bien compris (cf. article n°174), qu'en pense le préfet ?

Jeam

J'ai finalement suivi ton conseil, Knoppy. Test consommateur : la pâte maison est excellente, la garniture un peu juste. On peut en avoir 3 pour le prix de 2. C'est un vraie Italien.

JK

 

Certains -devinez qui ?- jubilaient de la disparition brutale d'Oncle Bernard (Bernard Maris), descendu le 7 janvier par les encagoulés. Ils vont être très marris : voilà qu'il nous revient du fond de la galaxie. Notre nouvelle plume se prénomme, comme lui, Bernard. Nous nous réjouissons de l'accueillir sur ce blog. À toi, Oncle Bernard.

JK

 

Après les policiers ripoux, après les curés pédophiles, voici les banques-gansters! Mais cette fois l'objet du hold-up n'est rien d'autre que la démocratie.

On n'a pas assez montré ce qui est en jeu dans la décision de la BCE de couper le robinet à finances des banques grecques. En effet, voilà une structure, la BCE, sans aucune légitimité (quelqu'un a-t-il élu un membre de la BCE?...) qui sabote une politique mise en oeuvre par un gouvernement démocratiquement élu, lui, pour appliquer cette politique. Car n'oublions pas que Siryza ne fait qu'appliquer une politique souhaitée par le peuple grec.

Une volonté qui s'impose par la force contre la majorité à une population, cela porte un nom en langue française : cela s'appelle une dictature. Et en l'occurrence il s'agit de la DICTATURE DES BANQUES (derrière la décision de la BCE il s'agit de la pbanquesréservation des intérêts des grandes banques européennes bien sûr).

Comment ne pas voir clairement ce qui est en jeu : les orientations politiques de la Grèce doivent donc se décider à Francfort ! Voilà le message envoyé à toute l'Europe. Car bien sûr ce qui est dit aux Grecs est dit à tous les citoyens d'Europe : vous pouvez élire qui vous voulez, les véritables décisions se prennent dans les bureaux de la BCE.

Mais on ne peut oublier un fameux précédent : le référendum de 2005 par lequel la population française avait très clairement dit non aux traités européens... qui nous furent imposés deux ans plus tard (avec la complicité passive des socialistes français ne l'oublions pas)

Dans cette affaire, il est donc tout à fait fondé de parler de DICTATURE DES BANQUES. Et cela nous concerne donc tous dans la perspective des futures élections nationales : quelle utilité à voter pour tel ou tel parti si, au final, tout est décidé à Francfort ?

Une dernière remarque enfin, pas assez soulignée celle-là également : la volonté de la BCE est donc de faire échouer Siryza. Mais que se passera-t-il si cette politique échoue ?... Qui récupérera la mise ?... Vers qui se tourneront les électeurs euroseptiques de plus en plus nombreux ?... Vers les europhiles béats ? Certainement pas bien sûr ! Suivez mon regard... les seuls représentants de la défiance envers cette Europe seront alors les partis d'extrême droite. En clair, la BCE pourrait alors ouvrir un boulevard aux extrêmes droites européennes.

Mais il est vrai que les banquiers, lorsqu'il s'agit de faire du fric, sont prêts à le faire avec n'importe qui (l'argent n'a pas d'odeur c'est bien connu). Les banquiers et industriels allemands nous l'ont déjà montré dans l'histoire du 20ème siècle.

 Amis europhiles béats, tous en choeur : Vive l'Europe !

Bernard Prié

COMMENTAIRE 

-Pour aller dans ton sens, Bernard, un autre signe m’inquiète, bien plus que les avions russes espionnant notre espace aérien : Hollande et Le Drian, nos vigies pirates, font désormais appel à l’armée pour quadriller nos villes, rôle dévolu d’ordinaire, dans une démocratie, à la police. Je vous conseille, à ce propos, l’interview du sociologue et chercheur (CNRS) Fabien Jobard dans le Monde (supplément Culture Idées du samedi 7 février).

Depuis la fin du 19ème, le maintien de l’ordre, dans notre démocratie, n’était plus confié aux militaires… même Papon, lors des massacres d'octobre 1961 -répression violente de la manif des algériens de Paris, séquelle de nos aventures coloniales en Algérie- n'utilisera pas l'armée.

Drôle de paradoxe : la "dictature des colonels" c'était en Grèce (de 1967 à 1974). Voilà qu'elle nous revient en catimini, prenant prétexte des crimes de quelques musulmans encagoulés. Peut-être la clef pour comprendre le lien entre ce qui se passe en Grèce et l'attentat Charlie-Hebdo ? Comme dirait Iso (article 165), "la fabrique de bottes" est en route.

JK

 

Oui mais, prenez François-Judas Mollande, celui-là qui a été mocratiquement élu dans notre belle mocratie française, eh ben il dit qu'il est d'ac' pour "contribuer à un accord, mais dans le respect, le respect du vote des Grecs, mais respect des règles européennes, et respect des engagements".
Bref, comme il a dit aussi que la décision de la BCE était "légitime", il nous donne une preuve de plus de sa traîtreuse traîtrise de traître à la gauche...

Gilles Knopp

Pour illustrer la dictature des banques, Oncle Bernard met surtout en avant la BCE et sa décision de couper le robinet aux Grecs. Mais ce n'est pas la banque qui gère le plus gros flux de fric. L'exemple de HSBC est éclairant : "avec 270.000 salariés dans plus de 80 pays, HSBC est un poumon de l'économie mondiale." (Le Monde 10/02/15) Un poumon qui, grâce aux paradis fiscaux, aide tous les dictateurs à tousser : du roi du Maroc à Al-Quaida, en passant par tous les dictateurs africains.

JK

Quand il est question de la dictature des banques, il ne faut pas avoir en tête l'image classique des dictatures : régime policier, flicage, tortue etc... Non, les banques font les choses beaucoup plus "proprement" : on coupe le robinet à liquidité... c'est aussi efficace et beaucoup plus discret.
Le bruit d'un robinet qu'on arrête fait moins de vagues qu'un bruit de bottes.
Gilles Knopp parle de "François-Judas Mollande", cela me fait penser à la loi Macron et si on veut être éclairés là-dessus, il faut écouter et ré-écouter et re-ré-écouter Gérard Filloche en parler, une merveille qui donne la nausée :
http://la-bas.org/filoche-demolit-macron

Bernard

 

 

Alors que la loi sur le travail le dimanche est débattue à l’Assemblée Nationale, nous avons trouvé un volontaire fervent ! Voici sa lettre de motivation.

 

Madame, Monsieur,

Vous cherchez des volontaires pour travailler le dimanche, la nuit et même les jours de fête ? Je signe !

Je me présente : Trouveur d’emploi en devenir, adaptable tous corps de métier, toutes heures et tous lieux confondus, j’ai organisé ma vie au service de la France qui gagne, ce qui ne m’empêche pas d’avoir une femme et deux jeunes enfants, comme vous le constaterez dans mon c.v., mais rassurez-vous, ma situation de famille ne constitue en aucune façon un frein à mon employabilité. dimanche

En effet, ma femme est délocalisée, une semaine là-bas, une autre ailleurs, si bien que je ne subis aucune perte de temps ou d’énergie eu égard à mes devoirs conjugaux. Quant à mes enfants, ils sont géo-localisés et connectés en permanence, de telle sorte qu’avec ma femme, nous gérons à distance leurs activités et leur suivi éducatif, avec l’aide d’une application occupationnelle en ligne. Nous nous envoyons des e-baisers, des e-bouquets et des e-câlins, ce qui nous permet d’optimiser et de flexibiliser notre emploi du temps. Vive la flexi-affectivité sans fil !

Nous envisageons de fabriquer un troisième enfant, afin de repeupler la planète qui en a bien besoin, mais pour éviter tout arrêt de travail intempestif, ma femme, dont l’entreprise est en pleine expansion, va recourir aux prouesses de la science progressiste et aux techniques de procréation pour autrui.

Vous n’avez donc aucune inquiétude à avoir quant à ma compétitivité.

Je suis donc ouvert à toute proposition pour un emploi le dimanche, voire la nuit, parce qu’il n’y a aucune raison que votre magasin/votre entreprise ne puisse exercer ses activités sans interruption ; il y va de la liberté de tout à chacun à sacrifier sa vie de famille si ça lui chante, il y va de la liberté du commerce à piller et à saccager la planète. Bref, que le dimanche soit le jour du saigneur de la famille et de la planète si ça nous dit ! Je plaisante, ah ah ah, parce que voyez-vous, je compte aussi à mon actif le sens de l’humour, ce qui est un plus pour un business plan optimal, n’est-ce pas ?

Dans l’hypothèse où l’un de vos collaborateurs, non volontaire pour ce nouveau type d’emploi, mettait en péril votre projet de développement, je me ferais donc un plaisir de le remplacer sur le champ.

Concernant le travail nocturne, sachez que je m’exerce à dormir de moins en moins grâce, notamment, à l’antenne-relais près de chez moi. Tout le monde n’a pas la chance d’habiter dans l’azimut d’un relais de téléphonie mobile, qui vous permet de gagner de nombreuses heures de sommeil, rapport aux insomnies, croyez-moi.

Mais je ne m’en tiens pas là. Mes gadgets hyper-connectés m’apportent une aide appréciable de nature à maximiser les effets de l’azimut. Mon réveil intelligent me propose un simulateur d’aube pour un réveil naturel, mon bracelet intelligent me calcule mes courbes et mes graphiques de réveils nocturnes et de cauchemars, mon téléphone intelligent me délivre ses messages à toute heure de la nuit… Et la recherche va bien trouver le moyen de nous faire travailler pendant notre sommeil. Dormir moins pour travailler plus, c’est l’avenir, avis aux prochains candidats à la présidentielle !

Bref, je suis parfaitement opérationnel pour m’adapter aux horaires qui auront votre préférence.

Et je suis prêt à vous signer un papier dans lequel je m’engagerai à monnayer mes services en tant que futur macchabée, parce qu’il est inconcevable de nos jours que les morts soient exclus de l’activité économique, c’est une question d’égalité et un enjeu de croissance !

Pour les compensations, je n’aurai qu’une demande à formuler : la possibilité de disposer du jour de Noël. Ce n’est pas tant pour moi, notez bien, que pour mes enfants. Ils sont encore très jeunes, vous comprenez, et les e-cadeaux, les e-Joyeux Noël, ça ne remplace pas une vraie présence. Mais bon, c’est juste temporaire, le temps qu’ils grandissent et je me libère. Et gageons que d’ici là, une technologie aura vu le jour pour gérer ce problème.

J’espère que ma lettre retiendra votre attention. Je me tiens à votre disposition et vous prie d’agréer, etc.

Frédéric Wolff

COMMENTAIRE 31/01/15 

Vive le travail dominical et la grande reculée on pourrait dire

Finalement la religion avait du bon, le dimanche matin à la messe et l'après midi  aux vespres il n'y avait que monsieur Le curé qui bossait pour remplir les caisses du Vatican et gagner son paradis en l'air enfin dans l'au-delà qui n'était pas un paradis fiscal sur la terre ici ou là. C'est vrai qu'on appelle ça l'évolution ; ça peut choquer en effet mais les zondes et leurs dégâts sont comme les saints et  les anges pour certains, tant qu'on ne les voit pas ils n'existent pas.

Iso

 

Je suis loin d’être un champion de l'entretien ménager. Regardez ci-dessous : mes balais, seau et serpillère son quasiment vierges de crasse prolétarienne.

Je viens de lire un article (dans Science et Vie de février 2015) qui donne ample justification à ce que je croyais n'être, jusqu’ici, chez moi comme chez beaucoup d'autres, qu’un marqueur rédhibitoire d'une grosse flemme masculine.

balaisJe peux désormais vous dire, vous, mesdames, qui passez votre temps à frotter dare dare à l’eau de javel évier, douche, chiottes, frigo et carrelage, que vous vous plantez dans les grandes largeurs.

Cet hygiénisme malsain, hérité de Pasteur, ne fait aucune distinction entre bons microbes et mauvais. Tous passe à la casserole, alors que la plupart de ces petites bêtes, que vous chassez de la maison comme des malpropres, ont des effets très bénéfiques sur votre environnement quotidien. Votre Tornade blanche, Monsieur Propre et autres détergents agressifs, vous privent d’une vie en bonne intelligence avec vos microbes familiers, qui font barrière de leurs corps, les braves, aux microbes pathogènes.

Au lieu de les chasser, vous devriez les remercier. Ces gentilles petites bêtes domestiques sont présentes sur votre peau, dans vos moquettes, sur vos plans de travail de vos cuisines, dans vos pots à fleurs, votre frigo, vos oreillers, vos draps et vos lèvres. Ils sont votre signature très personnelle. Et, si vous vivez à deux (ça arrive encore parfois), vos élevages microbiens se combinent en une heureuse harmonie, aussi bien que des petits gorets dans une maternité collective.

Mais, si, par exemple, vous vous douchez trop souvent - on va dire plus d'une fois par jour... faut quand même pas exagérer... surtout pour les narines des voisins de palier -, vous affaiblissez vos défenses immunitaires et, question santé, c'est aussitôt la Bérézina.

Ouvrez la fenêtre le matin, oui, certes ! Mais pas pour évacuer les microbes. Au contraire : pour faire entrer la gentille faune microbienne en suspension dans l'atmosphère.

«La signature microbienne de chaque maison peut, sans ambiguïté, être rattachée à ses occupants, et même, pour l’essentiel, à leur peau.» 600 bactéries différentes se combinent pour composer cette signature. Vous projetez autour de vous, sans discontinuer, 15 millions de micro-organismes par heure. La faune sympathique, ainsi produite, évolue sans cesse, se combinant au gré des rencontres, alléatoires ou programmées.

Un (ou une) pote qui passe 24h chez vous, sans même honorer votre lit, et voilà ses millions de microbes qui se combinent aux vôtres, enrichissant votre petit patrimoine ménager, montant la garde, à l’œil, contre prédateurs et agresseurs. La colocation est finalement plus bénéfique que le covoiturage. «Au bout d’une heure, on peut voir que quelqu’un de nouveau est arrivé dans un logement. 24h après, c’est comme s’il avait toujours vécu là.»

Cette nouvelle donne scientifique était en gestation depuis une vingtaine d’années déjà. Une équipe de l’université de Chicago, réunie au sein de «Home Microbiome Project» sous la direction de Jack Gilbert, vient de la valider après des tests très poussés auprès de nombreux cobayes volontaires. Et cette étude de conclure que «le culte actuel de la stérilité est, dans notre environnement quotidien, à la fois vain et nocif

Reposez vos serpillières !

Le gros dégueulasse de Reiser* jubile.

JK

*Reiser a pu échapper à l’hécatombe Charlie du 7 janvier : il a eu la chance de mourir avant (d'un cancer des os, en 1983, à 42 ans). La vie ne tient qu’à un fil, maman ! Aux méchants microbes pathogènes, mon fils !

 

COMMENTAIRES 7/02/15

"reposez vos serpillières!" dis tu...
Oui mais il y a une autre raison de les reposer; mais celle-là nous est offerte par un rêveur-poète-philosophe (mais ce ne sera pas la première fois que les découvertes des poètes ont précédé celles des scientifiques n'est ce pas?...) , Gaston Bachelard, qui dans un délicieux petit livre, "La psychanalyse du feu" nous fait remarquer que comme Balzac, "les froids intérieurs des vieilles filles sont parmi les plus reluisants"...
Qu'est-ce à dire ? Quel rapport entre la situation de vieille fille et la manie de la propreté ?... "Psychanalytiquement la propreté est une malpropreté", écrit-il, en évoquant "la joie de frotter, de fourbir, de polir, d'astiquer", tous gestes fortement sexualisés qui sont aussi les gestes des premiers créateurs du feu par les frottements bois contre bois, sources d'embrasements....
Les philosophes et les scientifiques d'accord pour souhaiter que nos joies à polir, astiquer, frotter aient d'autres destinations que nos meubles et recoins de la maison! la propreté sera ailleurs.
Elle est pas belle la vie?

Bernard

-Si je te comprends bien, Bernard, en prolongeant ta réflexion et celle de Bachelard, on pourrait faire 2 catégories de frotteuses : celles qui frottent en jouissant et celles qui frottent en se plaignant. C'est ça ? À l'arrivée ça ne change toutefois pas grand chose à la misère du pauvre observateur, à qui ces frottements ne sont pas destinés.

Autre piste de réflexion : au Sofitel de New-York, DSK n'avait pas jeté son dévolu sur une serveuse ou une caissière, mais sur une femme de chambre. Qu'en pense Dodo la Saumure ? Il faut vite que Bachelard s'invite comme expert au procès de Lille.

JK

Pourquoi ecris-tu qu'il y a les frotteuses "qui frottent en jouissant et celles qui frottent en se plaignant" ? Peut être qu'elles deux jouissent en frottant, mais les joussances ne se situent pas aux mêmes endroits...

Bernard

Vieille fille toi-même
C'est l'histoire classique des hommes de toute génération, toujours entre deux acquisitions. L'histoire de nos compagnons à qui malicieusement en guise de message subliminal, dans ma famille pour Noël, régulièrement nous offrions, des jolis chiffons extraordinaires de toutes les couleurs et de toutes les textures pour faire reluire leur dernier véhicule, dernière voiture, dernier vélo, dernier camping car ou leur dernière moto, bref leur dernier joujou ... C'est l'histoire des garçons de ma famille tous maniaques du chiffon, qui passaient et passent encore à n'en pas douter plus de temps à caresser leurs carosseries successives que leur femme ou la tête de leurs enfants ! Plus de temps à rêver de leurs futures acquisitions, plus de temps à feuilleter leurs catalogues qu'à donner un coup de main quotidien, qu'à se balader en famille et autre ... Plus de temps à chercher des pièces d'occasion ou autres gadgets tout aussi indispensables que totalement superflus ... C'est l'histoire de toutes ces heures de lavage décapage polishage lustrage  dépoussiérage qui finalement remplaçaient une prise régulière d'antidépresseurs ou autres produits illicites ... Bref, l'histoire de nos grands angoissés de la vie qui se soignaient à coups de chiffons et qui nous faisaient nous les femmes de la famille mourir de rire, quand nous nous installions à la fenêtre pour admirer avec quel doigté et quelle douceur l'objet de leur rêve était astiqué, quand l'une ou l'autre d'entre nous risquait tout haut un " Ah que ne suis-je ta moto ! " ... Nous décidions alors en choeur pour le prochain anniversaire de verser plutôt dans le dernier polish à la mode, histoire d'enfoncer le clou, mais sans jamais attendre de prise de conscience soudaine, qui de toute façon ne serait jamais advenue. Autant dire finalement que cela nous arrangeait bien car, pendant qu'ils frottaient leur bien aimé moyen de locomotion, ils n'étaient pas sur notre dos et nous autres, on faisait ce qu'on voulait sans leur demander leur avis comme d'habitude ...
Les hommes de ma famille comme beaucoup, on collectionné de nombreuses véhicules en tout genre. Ils ont passé des heures et des heures au salon dans leur bureau, dans la cuisine, dans leur lit, et aux toilettes, à désirer, désir, désir, leurs futures acquisitions, le futur objet de leur rêve ... Et puis à chaque fois que leur rêve devenait réalité, à chaque fois qu'ils en faisaient le tour et qu'ils les astiquaient dans les moindres recoins, ils leur découvraient de nombreux défauts et pour finir leur engin n'ayant plus  de secret pour eux alors invariablement ils se mettaient en quête d'un autre objet de rêve ... ! ! !
A vous lire, décidément messieurs, votre mauvaise fois n'a d'égale que votre manque de lucidité, quant à vos maniaqueries de vieilles filles depuis le temps qu'on les déshabille, elles n'ont plus de secret pour nous. Cela ne nous empêche pas pour autant de vous garder un certain temps ... Faut-il que nous soyons magnanimes pour accepter de vous voir jouer les femmes de ménage dans vos garages respectifs quand vous n'en foutez pas une ramée à la maison, vous avez vraiment de la chance que par dessus le marché nous ne soyons pas misogynes ...
Et vlan, passe-moi l'éponge et prends la serpillière
Iso

Je vais aggraver mon cas aux yeux d'Iso, qui, en toute mauvaise fois, esquive le sujet (scientifique) principal (les microbes) en faisant diversion (il est vrai que Bernard n'y est pas allé avec le dos de la cuilllère) : je ne frotte pas davantage ma bagnole (simple instrument utilitaire) que mon carrelage. Qu'elle se rassure quand même : si je ne suis pas un maniaque de l'eau de javel, chez moi ce n'est pas un taudis d'ouvrier agricole. Je cuisine (pas trop mal), balaye, lessive, plie le linge, change mes draps, vide les poubelles et fais ma vaisselle après chaque repas. Ça vous en bouche un coin, madame ?

JK

Voici qui, tout en allant dans le sens bachelardien, mis en lumière par Bernard, va plaire à Iso : "...une étude (Enquête CSF) a montré que le niveau de désir des femmes était corrélé à la participation de leur partenaire aux tâches ménagères : plus un homme participe, plus sa partenaire éprouve de désir ! Pourquoi ? C’est sans doute qu’elle se sent plus respectée et aimée" Extrait de la revue Internet canadienne "Passeport Santé" (abonnemnt internet gratuit avec lettre hebdomadaire.)

JK

 

 

 

Fesse bouc est à Internet ce que Mac Do est à la mal bouffe : du gras américain dégoulinant de pub. Très mauvais pour le bide.

Fin janvier, la firme publiait ses résultats : 2,9 milliards de bénefs en 2014, pour un total d’environ 8 milliards de chiffre d’affaires. Bon rapport comme on n'en trouve plus en bourse ! Rien qu’au dernier trimestre 2014, la hausse s’annonçait de 36%. Des chiffres à faire se pâmer de jalousie un ministre des finances chauve enfermé dans son bunker de Bercy. Un véritable état dans l’état. Un territoire couvrant une cinquantaine de pays, avec 1,39 milliards de sujets béats et dociles. Un vivier pour vous pêcher à la ligne des zamis à la pelle. 140,3 milliards de relations entre zamis déjà enregistrées ! 1130 milliards de « j’aime » depuis les débuts (2009). Que d’amour en ce pays fesseboucois !facebook

Et les grands bêtas d’utilisateurs d’imaginer qu’ils se font guili-guili gratos, dans un monde idyllique, peuplé que de gentils. Le doigt dans le cul du bouc, ouais ! Et bien profond encore !

Les jolis dindons que voilà ! Comme s’ils n’étaient pour rien dans ses milliards de bénefs accumulés par les actionnaires astucieux de ce logiciel à la con. Avec des zamis qui se font plumés jusqu’au croupion. Avec espionnage permanent de leurs déplacements grâce à "facebook Places" qui permet aux autres utilisateurs, quel qu'ils soient, de savoir où vous vous trouvez. Des liens forcés de pub sur vidéo mobile avec annonces subtilement noyées dans ce qu’ils appellent le « flux permanent ». Bien malin qui peut y échapper. Des zamis livrés, pieds et poings liés, aux annonceurs.

Vous comprendrez maintenant pourquoi, sur ce présent site, le hideux f bleu ne figurera jamais que pour illustrer ce présent article.

Petit f comme grosse fumisterie.

Laissons les gogos s’amuser entre eux et compter leurs zamis en croyant qu’ils vont être aimés de l’univers entier.

Bouchez-vous les narines avant votre partouze avec les fesses du bouc !

JK