...à périodicité très variable, ouverte le 23 février de l'an de grâces (matinée) 2014...

et (presque) fermé en janvier 2017


sphinx

PRÉ EN BULLE
Cette page n'est subventionnée par aucune collectivité territoriale,
car nous détestons la littérature de faussaires à la main d'organismes bidons ( Offices, fausses assos, EPCC...), instrumentalisés en sous main par des élus.
Quand, par le passé, les gouvernants, ou leurs porte-plumes serviles, se sont occupés de régenter art ou littérature, on a aussitôt
pu constater la régression mentale.


(avec la complicité de Léonor Fini, ici à droite)

Le mot "Bretagne" de ce titre n'implique aucune allégeance à un quelconque communautarisme, autonomisme ou indépendantisme. Il situe juste le lieu de la culture (et parfois de la langue) d'où nous écrivons. Notre regard essaie de porter plus loin que les Régions, les États, les continents... ou les galaxies, car nos territoires sont avant tout imaginés.

Vous avez de bonnes griffes, vous aimez la couleur, vous aimez ouvrir votre gueule, vous détestez la censure
...cette page est à vous
Si votre contribution ou réaction est retenue par le "comité éditorial tricéphale" *, à humeur bien tempérée, votre signature (ou pseudo) y figurera. Les réactions  parvenant à l'adresse du site seront toutes publiées.
* à savoir : Régine Mary (Iso), Gilles Knopp (Knoppy) et Jean Kergrist (JK)

Pour un formatage américain à réactivité immédiate, il faudra vous adresser au logiciel Wordpress. Ici on prend le temps des relations humaines et des labyrinthes rigolos des fêtes foraines. On s'en fout totalement du nombre de zamis sur fesse-bouc.

On n'est pas à un jour près, ni à un mois.
On prend le temps, avant d'écrire, de tourner 7 fois la plume dans l'encrier des sentiments. On amène ses crayons de couleur, on s'écoute, o
n se cause et on se contredit courtoisement. Pour vos plaidoyers en faveurs du Front National, du pâté Hénaff, de la Légion étrangère, de l'Institut de Locarn, ou de l'agriculture productiviste, adressez plutôt vos textes à Minute ou à La France Agricole.

Depuis fin février 2014, sur cette page, déjà près de 400 articles (tous en ligne). Pour faciliter leur repérage, ils sont numérotés. Le moteur de recherche interne vous permet de trouver les thèmes abordés ou les personnes citées.

Marquez cette page dans vos onglets de favoris et merci de la signaler à vos amis et proches.
Pour publication ou commentaire, rendez-vous à la page contact du site. Textes et commentaires (sans injures ni diffamation) pas trop longs si possible.
Aucune censure : ils seront publiés intégralement.

2- La quête aux gros sous

L’artiste aurait-il des complexes à se vendre au juste prix ? Ses contributions sont-elles soumise à évaluation marchande ? Il lui faut bien croûter, élever ses enfants, réparer sa bagnole. Ses besoins seraient-il les seuls critères d’évaluation de son talent ? Comment fixer le prix d’une production artistique ? À quelle aulne juger le coût de ce petit plus qu’il tente d’apporter à la société tout en se faisant plaisir ?

Question de goûts. Le caviar ne vaut rien pour celui qui le déteste. Récemment j’ai payé une place à 26 € pour voir au TNB Rennes une pièce de théâtre qui ne valait pas deux sous et qui m’a désespérément ennuyé. Des exercices d’échauffement, style Living Théâtre des années 70, sur un texte indigent et prétentieux. Labellisée culture, elle avait pourtant franchi les étapes du parcours des subventions : État, Région, départements, agglos, villes. L’auteur, grand chasseur de primes, avait de l’entregent. Sans doute une autre manière de quêter, plus discrète et plus efficace. En foulant les moquettes feutrées de ceux que Brecht appelait « Les petits hommes gris ». Quête nettement plus noble. En tous cas moins humiliante pour le quêteur, car se déroulant en catimini.mendiants

Ce mille-feuilles d’aides publiques diverses suscite toujours un panier de jalousies, d’autant que le gâteau des subventions a désormais plutôt tendance à rétrécir. L’autre reçoit toujours trop. Celui qui ne reçoit rien s’acharne, ne désespérant pas participer un jour à la course au sac. Suffit de tirer la bonne carte. Celle du parti tenant la corde à la cour. Gommer pour cela tout ce qui pourrait lui déplaire, car élus et fonctionnaires chargés de la culture sont rarement masos.

Au final c’est toujours le même argent qui vient faire tinter la sébile : le nôtre. À la différence que le non-spectateur paye aussi en crachant ses impôts au bassinet, et que le spectateur, lui, est amener à payer deux fois... sauf quand il rentre à l’œil pour bourrer la salle, comme invité préposé à la claque. (Sans au moins deux rappels le spectacle serait qualifié de gros bide.)

S’il veut continuer à toucher son obole, le postulant théâtral subventionné doit chaque année présenter un nouveau dossier de création. Les spectacles ainsi s’accumulent, encombrant les entrepôts de décors flambant neuf et déjà obsolètes, qui, la plupart du temps, n’ont servi qu’une dizaine de fois. Frustration du comédien qui n’a même pas le temps de comprendre son texte, encore moins d’en jouir (quand le texte est bon.) Il faut faire tourner la boutique en passant vite à l’année suivante. Courir de rdv en rdv avec les élus, et remplir dans la foulée d’énormes dossiers administratifs de plus en plus délirants.

Les collectivités publiques ne sont pas les seules mises à contribution. Le sponsoring des entreprises est désormais de rigueur. Parfois même une condition pour toucher de l’argent public. Une manière de bien tenir son monde en main. Imaginez monter un spectacle égratignant Monsanto en allant réclamer du fric à Monsanto ? Ou une farce cochonnière, genre pig-mascarade, en demandant le soutien du comité régional porcin ? (Cette pig-parade, belle escroquerie intellectuelle, parcourt en ce moment la Bretagne avec ses cochons en béton, peints par artistes collabos… ce qui évite à ces derniers l’humiliation de faire la quête.)

Entre faire clodo ou curé, raquer les subventions ou se courber sous le joug des puissants, la cause de l’artiste, tenant à sa dignité d’homme libre, se joue sur le fil. Mais après quelle bonne fortune court-il donc ? Pourquoi s’obstine-t-il à jouer cette partition risquée ?

JK (à suivre...)

 

1 - Mendiants et curés

En quête de sens (eh oui, ça arrive !) après 25 quêtes au chapeau à la fin des (déjà) 25 représentations du spectacle « Le pape voyage », en compagnie de Lors, mon compère baudet rouge, les affres de la quête sont venues titiller mes nuits. Tendre la sébile a toujours été une affaire de pauvres. Mendiants courant les routes au Moyen Age, clodos sous les porches aujourd’hui, glaneuses dans les champs. Une petite pièce messieurs dames ! T’as pas un euro ? Carburer encore à l’aumône à 75 berges ! Quelle belle réussite sociale, maman ! …Même si on a songé, un temps, revêtir la bure des frères mendiants.glaneuses

Liée à la religion, la quête avait autrefois quelques lettres de noblesse. Les enfants guettaient à l’automne, par-dessus le talus, la venue des quêteuses de beurre puis des quêteurs de blé, officiant pour le compte du recteur de la paroisse. Ils courraient vite à la ferme prévenir la mère pour qu’elle mette à temps la louchée d’eau bouillante sur le café moulu. C’était un honneur de recevoir les quêteurs. Crêpes, gâteau breton, cidre, vin et lambig n’étaient pas de trop pour signifier la grande estime que nous portions au représentant de Dieu et à ses envoyés. Les journées de quête se terminaient souvent dans la douve après des libations rurales tenant plutôt de Bacchus que du Dieu chrétien.

Ces quêtes en nature s’ajoutaient aux trois quêtes hebdomadaires de la messe dominicale. Celle de la chaisière, écrémant les pièces jaunes, celle du bedeau, avec la petite caissette en bois à tête de mort, glanant les pièces nobles pour dire des messes pour les trépassés, et, enfin, celle du recteur qui officiait en tendant la corbeille d’osier et récoltait les gros billets.

Le produit final était proportionnel à la satisfaction des fidèles. Et aussi sans doute à leurs moyens. Lorsqu’un notable mourrait, grand spectacle en perspective : l’église était bondée et la quête d’enterrement à hauteur d’affluence. Pour stimuler la générosité des fidèles le recteur dénichait parfois un prédicateur réputé, directeur du séminaire ou moine de congrégation lointaine. Personne ne s’offusquait de cette recherche de résultat. La paye à la satisfaction était la norme. L’art de faire cracher au bassinet.

Nos 25 quêtes de ces derniers mois ont été vécues de même sorte, tenant, hélas, plus souvent de celle du bedeau que de celle du curé. Et pourtant la satisfaction semblait acquise, car les spectateurs riaient à gorge déployée. La « crise » (mot magique, inventé par ceux qui s’enrichissent à l’usage de ceux qui s’appauvrissent) était là, tapie dans les rires. À la sortie, nous avions presque honte d’arnaquer des spectateurs aussi fauchés que nous... comme si leurs rires et leurs applaudissements ne constituaient une rétribution suffisante.

Au soir, nous repartions les poches déformées par une quincaillerie de pièces métalliques colorées. La moyenne ? entre les 2€ en milieu rural, et les 5€ chez les citadins, légèrement plus rupins. À peine de quoi payer nos déplacements, ou réparer nos papamobiles fatiguées, plus souvent au garage que sur les routes. Tristes temps pour les artistes, contraints de se mettre dans la peau des clodos et des curés ! Pas question toutefois de les traiter de putes, car ces dernières se vendent à tarif convenu (et surtout beaucoup plus cher).

 JK. (à suivre...)

 

         edf   En ce dernier week-end de mai, j'étais invité en tant que VIP chez les rupins de Maison-Laffitte, petite cité de caractère célèbre pour son hippodrome à tendance hippique. Dans le vaste hall du palace qui avait été gracieusement mis à ma disposition, je fis main basse sur un exemplaire de l'excellent quotidien « Le Parisien », celui-là même qui permet à TF1 de préparer son journal de 13h00 et à ma poissonnière portugaise d'emballer ses morues. En 4éme de couverture, je découvris une pleine page de pub pour EDF, partenaire officiel de la COP 21. Pour les lecteurs sous-informés de ce blog, la COP 21 est une vaste opération de com' pilotée par notre bien-aimé gouvernement de social-traîtres qui réunira à Paris et à l'automne des délégations gouvernementales planétaires qui se taperont une méga-teuf pendant plusieurs jours sous un quelconque prétexte climatique.

L'Etat Français n'ayant plus une thune pour ce genre de festivité, les grosses et grasses entreprises polluantes ont été appelées à cracher au bassinet.

            EDF, c'est un champion en matière de slogans publicitaires à messages engagés : « Nous vous devons plus que la lumière », qu'ils disaient, réfugiés derrière leur opacité proverbiale. Maintenant, c'est : « L'énergie est notre avenir, économisons-la ! ». Évidemment, ils n'en pensent pas un mot, pisqu'ils en vendent, de l'énergie... Y manquerait plus que les clients économisent. Enfin comme on n'sait jamais, au cas où des crétins prendraient leur message au pied de la lettre, leur nouveau pdg, Jean-Bernard Levy, est en train de négocier une hausse des tarifs (non-non, il n'est pas en famille avec BHL, dit le dépoitraillé). 

            Personnellement, je regrette l'ancien, de pdg, Proglio... Un mec qui avait vraiment la tête de l'emploi, parfait dans le genre vautour du croque-mort dans un western spaghetti, un gars qui respire l'humanisme...

Ceci dit, ça ne l'empêche pas d'être généreux avec les copines de sa fille, surtout une, charmante beurette humoriste qu'il a fini par épouser et dont il a subventionné les spectacles tout en obligeant ses salariés à aller faire la clape (un peu comme Jean Kergrist qui réquisitionne tout son personnel de maison et leur famille, valet de pied, majordome, cuisinière, femmes de chambre, chauffeur et jardinier compris, à chacune de ses apparitions scéniques).pubedf

            En tous cas, JBL, le nouveau, qui a fait ses classes chez Vivendi et Thales, il est super-écolo, au moins autant que Jean-Vincent (slurp !) Placé, il en a marre du réchauffement climatique et c'est pour ça qu'il veut d'autres splendides EPR, fleurons de notre technologie, passque le nucléaire, c'est propre, qu'on se le dise une fois pour toutes !

            Gageons que COP 21, cette grand-messe environnementale, rencontrera un franc succès auprès des compagnies aériennes, des restaurateurs et des hôteliers parisiens. Gageons aussi que l'engagement admirable de nos responsables politiques pour un futur radieux sera abondamment relayé par des médias complaisants. Gageons toujours qu'aucune décision ne sera prise et que continuera la fuite en avant, sur notre belle planète saturée de gadgets électroniques, de mômes affamés plus ou moins basanés et d'espèces animales qui disparaissent.

            COP 21 : la promesse d'un monde serein et beau comme une pub EDF...

 

Knoppy

Pour se remettre de toutes les catastrophes en cours, des histoires cochonnes (articles précédents), ainsi que du très saint spectacle, "Le pape voyage", un peu de fraîche légèreté avec retour bucolique au Tachan. JK
 
Paroles et musique : Henri Tachan
 
Je n'ai point de séquelles
De ces temps religieux
Où, d'hosties en autels
On m'gavais de Bon Dieu,
Tout juste un p'tit fantasme
Qu'avec joie j'assouvis:
Chaque soir, à ma femme,
Je demande: "Ma chérie,
Déboutonne ma soutane
Un par un, les boutons,
Déboutonne ma soutane
Des chevilles au menton,
Déboutonne ma soutane,
Bien en génuflexion,
Et tu verras mon âme
En pleine élévation!"
Alléluia!
 indies galantes 1
Tous mes anciens collègues
Fur'ent plus dur'ment touchés,
Ils sont devenus bègues,
Ou critiques, ou pédés,
Moi, j'n'ai qu'un p'tit fantasme
Qu'avec joie j'assouvis:
Chaque soir, à ma femme,
Je demande: "Ma chérie,
Déboutonne ma soutane
Un par un, les boutons,
Déboutonne ma soutane
Des chevilles au menton,
Déboutonne ma soutane,
Bien en génuflexion,
Et tu verras mon Jésus
Et ses deux p'tits larrons!"
Alléluia !
 
J'en veux pas aux bons pères
Qui, à mes confessions,
Sentaient le foutre amer,
Et la transpiration,
J'n'en garde qu'un p'tit fantasme
Qu'avec joie j'assouvis,
Chaque soir, à ma femme,
Je demande: "Ma chérie,
Déboutonne ma soutane
Un par un, les boutons,
Déboutonne ma soutane
Des chevilles au menton,
Déboutonne ma soutane,
Bien en génuflexion,
Tu verras mon lézard
En pleine résurrection!"
Alléluia !
 
Tu as mis ta cornette
Tes jarr'telles et tes bas,
Ton déguism'ent d'nonette
Et ton p'tit slip en soie
Et moi, je ris, j'exulte,
De chanter cette chanson
En souv'nir de ces brutes
Qui m'ont fait polisson!
"Déboutonne ma soutane
Un par un, les boutons,
Déboutonne ma soutane
Des chevilles au menton,
Déboutonne ma soutane,
Bien en génuflexion,
Et faisons, ma soeur Anne,
Notre vraie communion,
Et faisons, ma soeur Anne,
Notre vraie communion!"
Alléluia !
 
Pour écouter Tachan nous la chanter :
 
 
 (Photos : "Indes galantes" de Rameau, mise en scène Laura Scozzi)

NOUNOU certifiée, un métier d'avenir

Une future nourrice est obligée de suivre une formation de 150 heures environ ...Cette formation sur St Brieuc est prodiguée par la FOL (Fédération des œuvres laïques) qui faisait dans la poésie autrefois et l'émancipation par le verbe ... et la liberté d'expression ... Mais c'est finit tout ça, la FOL se recycle dans tout ce qui bouge du moment qu'elle trouve un créneau pour vendre n'importe quelle formation. Là c'est le conseil général qui finance la formation des nourrices mais mais mais plus pour longtemps ! Tenez vous bien, dans 5 ans, toutes les nourrices de France et de Navarre devrons passer leur CAP petite enfance. Et comme dans 5 ans on s'en doute bien y aura plus un rond dans les caisses des Conseils généraux ... les nourrices aussi comme les petits artisans, devront payer pour bosser si elles veulent être certifiées et donc assurées, on s'en doute ! nounou

On se doute aussi que d'ici là, une grosse boîte de certification aura raflé tout le marché FORMATION NOUNOU ! Privatisons privatisons ! Evidemment toute la formation porte sur le faire et le pas faire : Il est par exemple totalement interdit de mettre une crème sur les fesses d'un bébé ... même si elles sont toute rouges ... laissez le comme ça ... si vous n'avez pas d'ordonnance du jour ou de la veille d'un médecin qui est le seul habilité à juger du geste et de la bonne crème et blablablabla

Quand vous recevez les parents, vous vous placez en position de demandeur d'emploi ... Vous avez devant vous de futurs employeurs ! ! ! S'en suit une liste de mots à ne pas dire - de mots à dire - de comportements à adopter ... Tenue vestimentaire etc ... Surtout ne soyez pas vous-même c'est dangereux !

S'en suivent quelques heures de cours POUR SAVOIR PLAIRE A TOUT LE MONDE ... les mêmes je suppose que pour la classe politique. Je vous passe les listes et les listes de recommandations - d'interdictions - d'obligations - de dangers - de maladies graves et autres à détecter - surtout ne donnez plus de bain si les enfants ont de la fièvre - surtout ne les couchez pas sur le ventre - surtout - surtout -surtout OBEISSEZ AUX INJONCTIONS ! Voici la liste y en a tout un classeur !

http://www.devenir-assistante-maternelle.fr/certification.php

Le monde du travail devient complètement cinglé et le contrôle et la surveillance ont de beaux jours devant eux ! On peut imaginer comme aux USA que les nourrices vivront chez elles demain avec des caméras dans tous les coins ! Vous comprenez qu'on ne peut plus faire confiance à personne de nos jours ! On a vu trop d'horreurs sur BFM TV

Les dérives de la bureaucratie et de la nouvelle religion normative nous conduisent à produire toujours plus de certifications, forcément quand on ne produit plus de biens de production, on produit des règlements et de la formation pour utiliser les règlements qu'on produit. Et tout ça fait tourner le marché dans les pays riches pour le moment. C'est toujours les mêmes schémas : quand la première grande surface est arrivée dans ma commune Langueux, l'épicerie de ma mère a fermé, on a ouvert une grande décharge municipale ! Et depuis y en a partout des déchetteries ! Et la question qui revient tout le temps, c'est toujours, bon alors on enfouit ou on brûle ???

Mais jamais, tient mais si on changeait de mode de vie.

En France on croule sous les normes. Lois décrets arrêtés circulaires 400 000 normes techniques pour les collectivités ! Sans compter les certifications de systèmes, certifications de produits, certifications de services et de personnes, tests, diagnostics, inspections, évaluations, accréditations, clients et enquêteurs mystères ! Résultat surconsommation de normes et de règlements, plus personne ne peut bosser librement ! Effets cocktails ... ABSURDITÉ.

Hop en 2013 on a ouvert un nouveau type de déchetterie pour les normes, LE CONSEIL D ÈVALUATION DE LA NORME ! C'est chouette plus on va en jeter, plus on va en produire ... je me demande si au bout d'un temps on va brûler les règlements ou, on va les enfouir ???

Iso

 

COMMENTAIRES

-Y faudrait aussi les former au maniement des armes, les nounous... et les grand-parents... Knoppy

-Comptez plus sur moi pour mettre la crème fraîche sur les fesses des bébés. Comme renvoyeur de livret militaire, j'aurais jamais l'agrément. Plus du tout compétitif le tout nouveau papy ! Avis au fiston : je vais devoir zapper mon tour de garde. JK

-Dans la ville où je travaille, la certification des nounous existe depuis des dizaines d'années, en relation avec les services sociaux, qui vérifient en particulier l'hygiène de l'habitat et la "moralité" des ménages accueillant des enfants. C'est plutôt rassurant pour les parents... plutôt que de voir confier leurs enfants à des alcolos ou des pédophiles. Marie

 

 

Marie-Hélène, une des chevilles ouvrières du "collectif citoyen" de Perros-Guirrec, qui organisait, en mai, la pig-mascarade  (en réplique à la supercherie de la pig-parade du comité régional porcin), nous adresse cet édifiant dialogue cochonnier. Cette parade de la honte cochonnière est actuellement place de la cathédrale à Quimper. La ville de Brest, initialement prévue, ayant refusé de recevoir cette tromperie éhontée, la prochaîne étape aura lieu à Paimpol, à partir du 12 juin... avec pig-mascarade à l'appui. JK

cf aussi "la promotion du pire" et "artistes cochonniers"

 

Voici Ernest et Gaston en pleine conversation :

- Tu sais quoi Ernest ? c'est un truc de dingue... Tu ne sais pas comment ils vont encore faire plus de pognon avec nous ? Alors je t'explique le nous, mais c'est pas de notre faute : on nous exploite et c'est un petit mot, je passe sur nos conditions de vie effroyables : les tortures, les cages, les piqûres ; on doit se chier dessus et j'en passe ; notre vie, elle est pas très gaie. On est parqué sur des dalles de béton dans des hangars dans lesquels on ne voit jamais le jour, à la lumière artificielle dans une puanteur due à ce qu'on nous fait bouffer, des graines tout le temps. Certains de nos geôliers mettent des fleurs à l'extérieur des bâtiments, il paraît que c'est joli, Ernest, et sûrement que ça doit leurs donner bonne conscience à eux qui vivent dehors. Pour eux, ce qui est rentable chez nous, c'est la viande... quoique ! il semble que ça ne soit plus très vrai... mais figures toi, Ernest, que notre merde va devenir aussi rentable.

cropped cocc

-Dingue ! Raconte Gaston !

-Les tonnages d'effluents que nous fabriquons sont déposés en masse sur les sols, ça on le sait. De ces derniers se dégagent phosphore et azote qui se transformeront en nitrates une fois dans l'eau des rivières. Les taux très élevés de nitrates génèrent toutes ces algues vertes, cette pollution. Quand ces algues vertes se déposent en masse sur les plages, la couche supérieure sèche au soleil, elle devient alors imperméable aux échanges gazeux. Les couches inférieures ne bénéficient plus d'oxygène. On appelle ce phénomène anaérobie (sans air quoi). Les bactéries présentes dans l'algue libèrent alors du souffre. Le tout forme de l'hydrogène sulfuré qui est mortel s'il est inhalé.

-Ben dis donc mon pote, tout ça à cause de nous ! Moi je serais eux j’arrêterais, ou je réfléchirais à faire autrement. On va les tuer sans le vouloir, à la fin !

-Oui mais c'est pas fini, Ernest, parce que aujourd'hui ils ont trouvé un truc pour faire encore plus de pognon. Ils vont nous faire rebouffer les algues vertes polluées.

-Non !

-Et si ! Voilà c'est simple, plus on sera nombreux, et malheureux cela va sans dire, plus on va produire de lisier, plus on va faire de pollution, plus il y aura d'algues vertes... tu me suis, Ernest ?

-Bof , j'essaie !

-…et avec les algues vertes devinent ce qu'ils vont faire ? Et bien de la bouffe pour cochons, entre autres. Eux ils disent « produits de nutrition animale » et aussi « fertilisant » … fertilisant... tu m'excuseras mais... mon jambon ! Certains d'entre eux vont être heureux parce qu'ils vont toucher plein de sous. Enfin si l'argent fait le bonheur !

-Je plains ceux qui vont ramasser les algues ; faut qu'ils fassent gaffe, ils sont en danger.

-En fait la pollution qu'on génère va se transformer en or pour certains ; ils ont donc intérêt à agrandir nos prisons… encore et encore. Et voilà la boucle est bouclée. Bon je vais être un peu vulgaire mais si tu réfléchis : on nous donne des graines à base d'OGM à manger, donc de la merde, on chie de la merde : le lisier qui se transforme en une autre merde : les algues vertes, qu'on va retransformer en une autre merde : des granulés alimentaires qu'on va nous redonner à bouffer.

-Et tout ça, ça peut faire de l'or ?

-Pour certains oui, Ernest, c'est bien triste.

-Mais le pire, là-dedans, Ernest, c'est qu'après... eux ils nous bouffent.

-Alors tu te rends compte dans quelle merde ils sont ?

-C'est dingue ! Et nous dans l'affaire, Gaston ?

-Ben nous on est mal barré, mon Ernest, on n’est pas sorti de là. Mais, tu sais, il y a de plus en plus de gens qui se battent pour qu'on s'en sorte. Un jour, on y arrivera. On nous respectera, comme nous respectaient leurs grands parents à tous ceux là qui ne voient plus que des euros dans nos yeux ou plutôt dans nos fesses. Tu sais, les mots business, compétitivité, rentabilité, ils n'ont que ces mots-là à la bouche. Comme on ne peut pas éradiquer les algues vertes, on va en changer l'image ; elles deviennent un trésor à récupérer. On veut transformer le regard qu'ont les gens sur la pollution qui devient source de richesses. On se moque de tout ce qui est fait pour lutter contre les algues vertes, de tous les gens qui se démènent pour que l'on vive mieux, pour que la nature soit préservée et non polluée. Comment le pire peut-il devenir le meilleur ?

-Ben merci, Gaston, mais elle n’est pas très gaie ton histoire !

Marie Hélène